Fredis Beleris, 51 ans, est un eurodéputé grec et un opposant notoire du gouvernement albanais. (Dimitris Papamitsos/Ap/SIPA)
Figure controversée de la minorité grecque en Albanie, ce nouvel eurodéputé prendra ses fonctions… en prison : la justice albanaise l'a condamné à deux ans de prison pour achat de vote. Athènes dénonce un coup monté et menace de bloquer l'adhésion européenne de son voisin. Tirana vient d'accepter…
Fredis Beleris sera-t-il à Strasbourg le 16 juillet ? Oui mais l'Albanie a fait durer le suspens. Elu député européen le 9 juin dernier, ce Gréco-Albanais devait être absent de la session constitutive du Parlement européen, qui se tient cette semaine. Et pour cause : condamné en mars dernier à deux ans de prison dont dix-huit mois ferme, l'élu est actuellement incarcéré en Albanie. Mais le petit pays des Balkans a finalement accepté de le laisser s'y rendre, au dernier moment, dimanche en fin de journée.
«Suite à sa demande, le détenu Beleri a été autorisé à se rendre à Strasbourg, du 15 au 20 juillet, pour participer aux sessions du Parlement européen», a annoncé dans un communiqué la porte-parole de l'administration pénitentiaire albanaise, Fernada Cenko. Mais ensuite, «le détenu (...) doit rentrer pour purger sa peine à la prison de Fieri» dans le centre-ouest du pays, prévenu Tirana, finalement conciliant.