Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Grigoris Delavekouras, a commenté les "élections" de dimanche dans les territoires occupés à Chypre, en rappelant lundi que "dans le cadre des concertations (entre les deux communautés sur la question chypriote) des progrès concrets avaient été réalisés, non pas autant que nous l'aurions souhaité, pas plus du point de vue de ce qui aurait pu être obtenu, mais certes des progrès réels. Il va de soi, et c'est une question de bonne foi, que ces progrès doivent être conservés".
Estimant très vraisemblable que M. Eroglu représente les Chypriotes turcs dans les concertations bi-communautaires, M. Delavekouras a relevé que "les prises de position bien connues du nouveau dirigeant du pseudo-Etat ne nous laissent pas très optimistes, car ne reflétant pas l'esprit constructif du président chypriote, M. Christofias, conduisant les concertations pour un règlement".
"Il est évident aussi que nous attendons de la Turquie, un pays-clé dans la question chypriote, d'encourager la partie turco-chypriote à négocier de manière constructive", a conclu M. Delavekouras.
Le responsable de la politique étrangère de la ND (opposition), Dimitris Avramopoulos, a demandé que se poursuivent les concertations intercommunautaires à Chypre et invité le gouvernement grec à exercer son influence dans ce sens après l'élection de M. Eroglu en "RTCN".
"Nous invitons le gouvernement grec à user de toute son influence sur l'UE, l'ONU et le gouvernement turc, de sorte à ce que le nouveau dirigeant des Turco-chypriotes matérialise immédiatement, dans l'esprit qui a dirigé les concertations Christofias-Talat, son engagement pris dimanche de clôturer le plus rapidement possible ces concertations, en respect de l'acquis communautaire et des résolutions de l'ONU, en vue d'un règlement juste, viable et permanent de la question chypriote", a dit M. Avramopoulos.
i-GR/ANA-MPA