pauvre jeanne d'arc brulée trois fois,

A notre époque, une jeune "résistante" à l'occupation étrangère, capturée, condamnée, brûlée, serait respectée (même sans qu'on se mêle de sa vie privée, de son pucelage, ou de savoir si c'était une sainte). Il est vrai, aussi, qu'on chercherait à savoir si elle était "de gauche" (très bien!) ou "de droite" (horreur, elle a même rétabli le roi!).
Elle naquit en 1412. Mourir, brûlée et abandonnée, à 19a. est abominable.
Elle avait rencontré le Dauphin, le 6 III 1429.
Elle le fit couronner, Charles VII, le 17 juillet, après s'être révélée une vaillante guerrière. Prisonnière, vendue contre rançon aux théologiens de Paris (ville "bourguignonne, qu'elle n'a pu prendre).
L'"instruction" commence en janvier 1431. Elle est brûlée vive le 30 V 1431 à Rouen, abandonnée de tous.
En 1456 le pape Callixte III la réhabilite. En 1909 elle est canonisée par le pape Benoit XV. Le 9 V 1920, après la Grande Guerre, le Parlement la reconnaît pour héroïne nationale, célébrée le 2ème dimanche de mai (Le Pen ne l'a pas oublié).

A cette époque, les Despotes de Mistra reconquirent toute la Morée sur les Francs(1417-30) et Murâd II reconquiert l'Anatolie (1424-7). Andrinople était la capitale turque en Europe. En 1422 un premier siège de Constantinople échouait. Un an avant le bûcher de Jeanne, Thessalonique était conquise par les Turcs, le 29 III 1430. Le basileus Iôannis VIII , à qui ne restait que la "Polis" et sa banlieue, pour sauver les chrétiens la "confia" à Venise, qui la perdirent.

La bergère résistante, Charles VII qui l'abandonna, l'évêque qui la brûla étaient bien loin des restes de l'Empire romain d'Orient, de Constantinople...