Aller au contenu principal

A LIRE URGENT MERCI

Profile picture for user
Soumis par EVROPI le

ARTICLE INTÉGRAL - A Istanbul, une brèche dans le mur du déni du génocide arménien

A l'heure de l'ouverture des négociations entre l'Union européenne et la Turquie, parler des massacres d'Arméniens survenus à la fin de l'Empire ottoman n'est plus un tabou à Istanbul. Mais les Turcs ne vont pas encore jusqu'à parler de génocide. La romancière Elif Shafak témoigne dans The Washington Post.
Je suis la fille d'une diplomate turque - un cas plutôt isolé dans un service diplomatique majoritairement masculin, dans la mesure où elle était mère célibataire. Pour son premier poste, elle a été nommée en Espagne, et nous avons déménagé à Madrid au début des années 1980. A l'époque, l'Armée secrète arménienne pour la libération de l'Arménie (ASALA) menait des attentats contre des ressortissants turcs, et notamment des diplomates - à Rome, Londres, Zurich, Bruxelles, Milan, Madrid. Notre attaché culturel à Paris a été assassiné en 1979, alors qu'il se promenait sur les Champs-Elysées. Ainsi, durant toute mon enfance, le mot "arménien" n'a signifié qu'une chose pour moi : un terroriste qui voulait tuer ma mère.

Confrontée à la haine, je réagissais par la haine. Mais mes sentiments n'allaient pas plus loin. Il m'a fallu des années pour me poser cette simple question : pourquoi les Arméniens nous haïssaient-ils ? Mon ignorance n'avait rien d'extraordinaire. Pour moi, à l'époque, et pour la plupart des Turcs encore aujourd'hui, l'histoire de mon pays commençait en 1923, avec la fondation de l'Etat turc moderne. Les causes de la colère arménienne - les massacres, les atrocités, les expulsions, qui ont décimé la population arménienne de Turquie dans les dernières années du régime ottoman, en particulier en 1915 - ne faisaient pas partie de notre mémoire historique commune, purement et simplement.

Mais, pour moi aujourd'hui, et pour un nombre grandissant de Turcs, les choses ont changé. C'est la raison pour laquelle je me suis trouvée à Istanbul [les 25-26 septembre]. Je me suis rendue à l'université du Bosphore pour assister à une conférence publique sur ce qui est arrivé aux Arméniens en 1915 et après : une grande première dans notre pays.

Quand j'avais une vingtaine d'années, comme de nombreux Turcs vivant à l'étranger, je m'intéressais moins à l'histoire qu'à ce que nous appelions "l'amélioration de l'image de la Turquie aux yeux des Occidentaux". M'étant mise à lire beaucoup d'ouvrages d'histoire politique et sociale, je fus attirée par l'histoire des minorités, de ceux qu'on a marginalisés et réduits au silence : les femmes qui résistaient au sexisme, les soufis non orthodoxes persécutés pour leurs croyances, les homosexuels dans l'Empire ottoman. Peu à peu, j'en vins à lire des livres sur les Arméniens ottomans - non pas que je fusse particulièrement intéressée par cette littérature, mais parce que j'étais jeune et rebelle, et que l'idéologie officielle de la Turquie aurait dû m'éloigner de telles lectures.

C'est seulement en arrivant aux Etats-Unis, en 2002, que je rencontrai des intellectuels arméniens-turcs et que je me sentis vraiment prête à répondre aux accusations selon lesquelles, à partir de 1915, les Turcs auraient tué pas moins de 1,5 million d'Arméniens et en auraient expulsé des centaines de milliers d'autres. Je m'intéressais de près à la littérature sur le génocide, et notamment aux témoignages des survivants ; j'allais à l'Institut Zoryan de Toronto, où sont conservées des archives arméniennes, pour y regarder des interviews filmées ; je m'entretins avec des grands-mères arméniennes, je participai à des ateliers pour la réconciliation et recueillis des récits d'amis arméniens qui furent assez généreux pour me confier leurs souvenirs et leurs secrets familiaux. Peu à peu, j'en vins à comprendre que non seulement des atrocités avaient été commises, mais qu'en plus leurs effets étaient encore aggravés par le déni systématique qui s'en était ensuivi. J'en vins à reconnaître le chagrin d'un peuple et la nécessité de faire ensemble notre deuil de ce passé.

Je rencontrai aussi d'autres Turcs qui suivaient le même cheminement intellectuel. De toute évidence, il existe encore tout un pan de la société turque qui nie en bloc le génocide arménien. Certains vont jusqu'à prétendre que ce sont les Arméniens qui ont tué des Turcs et que la Turquie n'a donc pas à s'excuser de quoi que ce soit. Un grand nombre de nos responsables politiques, de nos hauts fonctionnaires, de nos diplomates et de nos journalistes comptent parmi ces nationalistes purs et durs. Ce sont eux qui façonnent l'image de la Turquie à l'étranger. Or ils ne représentent que l'un des points de vue des citoyens turcs, et encore même pas le plus répandu. L'attitude dominante du Turc moyen vis-à-vis de la "question arménienne" ne relève pas d'un déni conscient, elle est plutôt de l'ordre de l'ignorance collective. Ces Turcs-là ne ressentent guère le besoin de remuer le passé, dans la mesure où il n'a pas incidence sur leur vie quotidienne.

Il existe une deuxième attitude, dominante chez les jeunes : quels qu'aient pu être ces événements, ils ont eu lieu il y a longtemps, et nous devrions nous intéresser davantage à l'avenir qu'au passé. "Pourquoi me jugerait-on responsable d'un crime commis par mon grand-père - à supposer même qu'il l'ait commis ?" demandent-ils. Ils veulent se lier d'amitié avec des Arméniens et souhaitent qu'on libéralise les échanges commerciaux avec l'Arménie voisine et qu'on entretienne de meilleures relations avec elle… pourvu que personne ne revienne plus sur cette histoire de génocide.

Enfin, il est une troisième attitude qui consiste à dire : pas question de tourner la page, il faut s'interroger sur ce passé, y réfléchir, en débattre publiquement, avant que la Turquie puisse repartir de l'avant. Pour moi, il est clair que, même si les médias occidentaux n'en parlent pas beaucoup, il existe dans la société turque tout un courant favorable à une telle réconciliation. Les cinquante historiens, journalistes, spécialistes des sciences politiques et militants qui se sont réunis ces derniers jours pour assister à la conférence sur les Arméniens ottomans sont tous convaincus de la nécessité de regarder en face les atrocités du passé, même si c'est douloureux ou dangereux, afin de construire un meilleur avenir pour la Turquie. Mais ce n'est pas facile, et la bataille est loin d'être terminée.

Ces quatre dernières années, les Turcs ont tenté à plusieurs reprises d'aborder la "question arménienne". La conférence de ce week-end différait de précédentes réunions à plus d'un titre, et non des moindres : elle devait avoir lieu à Istanbul, et non à l'étranger ; elle serait organisée par trois universités turques bien établies, et non pas par des expatriés arméniens et turcs progressistes ; on y débattrait en turc.

Initialement prévue pour le 23 mai, elle a été remise à plus tard après que Cemil Cicek, le ministre de la Justice turc, eut prononcé un discours furieux devant le Parlement, accusant les organisateurs de "poignarder leur pays dans le dos". Mais, dans les quatre mois qui ont suivi, le Parti pour la justice et le développement [AKP], actuellement au pouvoir, a clairement fait savoir que les propos de Cicek n'engageaient que lui, et lui seul. Le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a annoncé qu'il n'avait rien contre l'expression d'opinions critiques et s'est même dit prêt à participer à la conférence.

Entre-temps, la question arménienne a eu la faveur des médias turcs. Hürriyet, le journal le plus lu en Turquie, a publié une série d'interviews (pour et contre) sur ce sujet naguère tabou, sous le titre de "Dossier arménien". Le procès à venir d'Orhan Pamuk, auteur de renom accusé d'avoir "dénigré" l'identité turque en parlant des massacres de Kurdes et d'Arméniens, suscite un débat fervent. Plusieurs journalistes n'ont pas hésité à demander des excuses aux Arméniens pour les souffrances que les Turcs ont infligées à leur peuple. Et des articles citaient le cas de ces orphelines arméniennes qui ont eu la vie sauve en changeant de nom, en se convertissant à l'islam et en épousant des Turcs - et dont les petits-enfants ignorent aujourd'hui leur propre héritage mixte.

Toutes ces activités ont déclenché une réaction nationaliste. C'était à prévoir. Cependant, les organisateurs de la conférence sur les Arméniens ottomans ont été pris de court la semaine dernière par une manœuvre habile de dernière minute : un tribunal leur a ordonné de remettre à plus tard la conférence pour laisser le temps de vérifier les accusations des extrémistes, qui estiment que la conférence est de parti pris contre la Turquie. Le cynisme de cet arrêt est apparu au grand jour lorsqu'on a appris qu'un panel de trois juges avait pris sa décision lundi [26 septembre], alors qu'elle n'a été rendue publique que jeudi, quelques heures avant le début de la conférence.

Les organisateurs ont déclaré qu'ils essaieraient de transférer la conférence dans l'une des universités privées qui cofinancent l'événement, l'université du Bosphore étant une institution publique. Nous avons été encouragés par la réaction immédiate des médias et de certains responsables politiques. Non seulement des journaux moyennement conservateurs ont dénoncé la décision du tribunal, mais le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, dans des entretiens télévisés, a dit à plusieurs reprises qu'elle était "inacceptable". "On peut ne pas aimer l'expression d'une opinion, a-t-il commenté, mais on ne peut pas l'empêcher de cette façon." Quant au ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, qui se trouvait alors à New York, il a déploré l'effet que pourrait avoir une telle décision sur la candidature turque à l'Union européenne. "Quand il s'agit de se nuire à soi-même, nous sommes très forts."

Une chose est sûre : par les efforts collectifs des universitaires, des journalistes, des écrivains, des correspondants des médias, l'année 1915 n'a jamais été aussi ouverte au débat dans mon pays. Ce n'est pas un processus facile, il va à l'encontre de bien des groupes d'intérêt. Et je sais combien c'est dur - la plupart des enfants dont le père ou la mère est diplomate, lorsqu'ils sont confrontés à des images négatives de la Turquie à l'étranger, réagissent par une sorte de nationalisme défensif, et c'est particulièrement vrai parmi ceux qui ont connu les années de terrorisme arménien. Mais je sais aussi que le cheminement du déni à la reconnaissance doit être accompli.

Ce texte a été publié dans The Washington Post le 25 septembre 2005.
Elif Shafak est romancière et professeur d'études proche-orientales à l'université de l'Arizona. Elle vit entre Tucson et Istanbul.

0
0
No votes have been submitted yet.
Profile picture for user
Christos

En réponse à par Onerus

N'oubliez pas que l'Etat qu'a crée Ataturk est un état éthniquement pur (mis à part les quelques habitants à Constantinople qu'il a bien voulu concéder).
Le critère du dit "échange de populations" en 1922 était religieux. Et puis je n'ose pas nommer ça "échange de populations", curieux euphémisme pour nommer une déportation de masse (dans les deux sens).

Certains Grecs ont aidé les Jeunes Turcs à leurs débuts parce qu'il était question de créer une démocratie pluriéthnique et non un état dont la devise aurait pu être EIN REICH EIN VOLK EIN FUHRER.
Vous trouvez que ça va un peu loin? tant pis moi j'expose mon sentiment...

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 20/10/2005 - 17:29 Permalien
Profile picture for user
evropi

mon sujet n'etait pas de creer une polemique mais de montrer que peut-etre que la societe turque est peut-etre en faze de mutation. les moyens moderne de communication ainsi que l'ouverture a des medias autre que nationaux peuvent si la personne est ouverte faire reflechire tout a chacun.

le cheminement intellectuelle de cette femmes ma epoustoufles car elle a agis avec discernement et a repondu avec le coeur apres avoir compris.

une ami kurdes turcophones ma dernierement parle de debat d'une partis de la jeunesse turque sur des forums. leur principal question est pourquoi somme nous si different des autres peuples turkmene la reponse est souvent la suivantes somme nous grec. alors si nous le somme pourquoi ne pas faire des grec nos meilleur ami au lieu de voire en asie centrale pourquoi ne pas apprendre le grec . l'explosion de vente de disque grec en turquie n'est que la parti visible de l'icerberg.

bref voila je suis attentif au changement de l'evolution de la societe turk et sil'europe permet a une pense plurielle demerger en turquie alors comme je les dis ma position risque de prendre une direction toutes autres.

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 20/10/2005 - 13:28 Permalien
Profile picture for user
Onerus

En réponse à par evropi

Cher Evropi, a mon avis ton ami kurde se trompe royalement. Je ne crois pas que les turcs se posent la question de savoir si ils sont grecs ou pas. Par contre je suis tout a fait d'accord dans la demarche de faire des grecs l'un de leur allié les plus solide. Mais ceci s'explique par le fair que le grec et le turc (n'en depalise certain) se resemble enormément.Que se soit dans la nouriture, le mode de vie, la musique,etc.. ces deux peuples sont tres proche (plus que le belge et le grecs ou encore le turcs et kazak). Et en ce qui concerne l'explosion de la vente de cd grec, ce n'est pas un fait nouveau. Le raprochement culturel des 2 pays n'est pas un fenomene nouveau. Une partie de la population turc a tjs voulu bien s'ettendre avec son "frere" ennemi.Les duo tel que Livaneli et theodorakis montre que ce n'est pas un fenomene nouveau. Certe depuis un certain temp, la population turc a mis les bouchés doubles en creant une serie qui montre le raprochement des 2 culture ou encore en multipliant les duo avec les artis grecs. Cette demarche aurait due a mon avis etre aussi celle des grecs. Car l'avenir de la region depand de la paix que pourra imposer ces 2 nations.

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 20/10/2005 - 14:43 Permalien
Profile picture for user
evropi

En réponse à par Onerus

salut onerus.

le faites que mon ami ce trompe au pas la n'est pas le probleme.

des politique je n'attend rien mais de la societe civil oui car c'est elle qui menent les combats d'hier et d'aujourd'hui.

le combat du respect reciproque ne peux venir que d'elle car les politique eux ne cherche sauf un certain nombre qui sont potentielement honete que des privileges inerant a leur fonctions. le combat doit-etre mené par vous, nous et les génération futur.

et je pense que ce combat sera gagne que l'orsque chacun pourra regarder en face sont histoire commune et en tirant les leçon du passé pour que leurs erreur ne ce reproduise plus. mais laisse moi te raconter deux petite annecdote qui ce sont produit rescemment la premiere je vais pour la premiere fois dans une retoucherie et la je demande au couturier de me faire un revers sur un pantalon. je suis avec mon fils et celui-ci est un peu turbulent a mon gout je lui dit discretement d'etre sage mais en grecque. le couturier en question me demande si je viens de parler grec oui je lui reponds. celui-ci me repond que lui aussi par son grand-pere et que sont nom de famille est une forme turc d'un nom de famille grec(aristoglou). la deuxieme pour un devis de cuisine ammenager je rentre dans le magasin et la une hotesse d'acceuil me prend un rdv elle cracque sur mon fils me demande son prenom ha dimitri comme mon fiance et la conversation elle est pontique par sa grand-mere et parle le grec un peu et voila la demoiselle bien que turc par le reste de sa famille m'annonce fierement qu'elle est grec. ces deux personnes ne sont qu'un exemple parceque leur grand-parent leur ont dit ce qu'ils etaient le fruit d'un metissage. voila mais si je pense a lui demander a mon ami kurd je lui demanderais quelle forum tu pourras y allez et me repondre.

le metissage nous enrichis alexandre le grand l'avait bien compris.

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 20/10/2005 - 17:01 Permalien
Profile picture for user
Onerus

En réponse à par evropi

Tout a fait d'accord avec toi, quand j'ai ete en grece pour la premiere foi, c'etait chez des amis grecs de mes parents. On est rester au total 2 semain (une en partant en Turquie et l'autre au retour).C'est la que j'ai vecu plus ou moin la meme situation que toi. C'etait dans les environs de Katerini, et il y avait des familles greques metissé avec les turcs qui avaient due quiter la Turquie lors de l'echange de population apres la guerre. C'est d'ailleurs de eux que j'ai entendu les plus belle histoire de paix et de fraternité entre grec et turc.

Alexendre le Grand avait bien raison.

0
0
No votes have been submitted yet.
lun 24/10/2005 - 16:06 Permalien
Profile picture for user
irene

En réponse à par evropi

Bonjour Evropi et Onérus

Est ce qu'il s'agit d'un métissage quand on parle par exemple d'un couple composé d'un grec et d'une turque, ne faut-il pas faire attention aux termes? Et estce que cette union est forcément un enrichissement?

En premier lieu si on regarde le dictionnaire, on voit à métisage:"croisementde deux races animales ou végétales", d'êtres humains il n'en est pas question, mais c'est vrai l'espèce humaine fait partie du règne animal.

Là dans le cas qui nous intéresse il n'y a pas croisement de deux races, ne pas confondre les différences culturelles et de religion.

Un grec et une turque qui veulent s'unir, c'est, et là je suis d'accord l'expression d'une ouverture d'esprit et de tolérance.( j'espère qu'il y a evidemment de l'amour entre ces deux êtres)

C'est aussi une confrontation au niveau religieux
qui n'est pas toujours facile à résoudre.
Il faut qu'il y ait tolérance de part et d'autre sinon ce sera un echec car il y aura ascendant d'un des membres du couple sur l'autre.l'autre risque d'abandonner sa religion,quoique un orthodoxe quand bien même il n'est pas pratiquant, la foi me semble toujours plus forte.

Dans cette situation où est l'enrichissement?

Onérus dit que les grecs sont proches par leurs habitudes ou traditions, la cuisine par exemple il me semble que les turcs ont adapté celle des grecs. La façon de penser, la mentalité est elle la même, en réalité je ne sais pas, les valeurs essentielles sont elles communes? Les turcs veulent ils la paix je l'espère de tout mon coeur mais alors pourquoi ne pas faire avant le devoir de mémoire essentiel par rappport au génocide des pontiques grecs et arméniens, par rapport à la reconnaissance de Chypre. Ces questions je me les pose et me les poserais longtemps comme bien d'autres internautes. Ce début de négociations de l'UE pour une adhésion de la Turquie semble une chose obligatoire; il y a quelque chose de préfabriqué qui est gênant, cela laisse dubitatif.

la Turquie est convoitée par l'UE surtout par sa position géostratégique et pour son arméeet ceci avec la bénédiction des USA. Tu sais Onérus les relations entre grecs et turcs ils s'en foutent.Ils ont évidemment mis en place un système pour que le peuple grec soit plus ou moins d'accord.

Il faut être d'accord sur des bonnes bases qui ne sont pas imposées d'en haut,enfin je rêve car l'UE est basée sur des intérêts essentiellement économiques.

Tout a été organisé; dans cette situation pour en revenir au sujet du "métissage"

Il me semble qu'il est plus facile quand on est croyant que l'on soit chrétien juif ou musulman de vivre avec un athée ou agnostique.Non?

ce n'est qu'un avis.
Irène
A+

0
0
No votes have been submitted yet.
mar 25/10/2005 - 12:23 Permalien
Profile picture for user
aris

En réponse à par evropi

Kalimera,

Il faut faire la part des choses. Différencier d' abord la masse turque du gouvernement turc (ce qui est parfaitement valable pour la Grèce aussi - que diriez-vous si un chypriote vous disait que "les Grecs"" ont coulé Chypre en 74, confondant dictature et peuple?), et de même différencier les ''turcs'' entre eux. Les vrais turcs-mongols ne représente que 2 à 7 o)o de la pop. turque, et se trouvent essentiellement en anatolie. Le reste sont des peuples locaux,(grecs armeniens arabes juifs etc...) islamisés avec le temps et considérés turcs (d' origine turque) en 1922 lors de l' echange. PARCE QUE CET ECHANGE NE S EST PAS FAIT SUR BASE ETHNIQUE MAIS SUR BASE RELIGIEUSE. A un moment où, par volonté des dirigeants ecclésiastiques très puissants autant en Grèce qu' en Turquie, la définition première de la nationalité devait être la religion. Un exemple pour illustrer :

- les "tourkokritikoi" cad les turco-cretois, étaient de musulmans de Crète. Ils se sont retrouvés en anatolie avec l' echange alors qu' ils étaient Grecs, qu' ils ne parlaient pas un mot de turc! Encore auj/hui certains vivent et parlent Grec avec l' accent crétois et se disent Grecs! Et sont retournés en voyage en crète affirmant que c' est leur vraie patrie. Mais ils ont eu le malheur d' avoir été islamisés qques générations auparavant...

-les "turcs" de thrace, c' est le même cirque.

De même il faut partir du principe que tant que ce modèle d' Etat turc ne s' effondre pas il n' est même pas la peine d' espérer pour qqchose de bon. La Turquie, sachant très bien que le problème des minorités en son sein est très grave, mène depuis 1908 une politique d' homogénéisation insensée, sinon tout le système s' effondre. D' où ce formidable culte de la nation turque que l' on voit à tous les coins de rue en Turquie. L' identité turque n' a pas de fondement d'où le besoin de se baser sur l' image, l' impression. Cependant l' Etat turc SAIT que des "Turcs" SAVENT. D' où aussi le besoin de créer une force de police effrayante, de groupuscules armés terroriste très puissants et surtout protégés pour extirper encore ces résidus de l' ancien ordre antérieur à la révolution jeune-turque. Ainsi la Turquie actuelle est par essence un pays ennemi de la Grèce et de tous ces voisins. Dites moi UN voisin de la Turquie qui puisse supporter cette dernière, à part l' azerbaidjan? AUCUN. Vous avez tous le droit d' être romantique, de miser sur l' amitié de populations. Aucun pb. Moi c' est un turc qui m' a hebergé à Constantinople. Malheureusement c' est pas ça qui va regler le problème. Le problème est foncièrement politique, et l' histoire est là pour le prouver.

Je continuerais une autre fois. Merci.

0
0
No votes have been submitted yet.
mar 25/10/2005 - 19:14 Permalien
Profile picture for user
Onerus

En réponse à par irene

Dit moi Vivi, tu n'as rien compris dutout. Nous parlons de paix, de rapprochement de populatation, et toi tu cherche qu'a essayer a nouveau de cree une polimique inutile. Tout d'abord, comment peux tu affirmer que les turcs on "adapté" la cuisine grecs ??? C'est incroyable. Tout d'abord, ce n'est pas le sujet, et meme si c'etait vrai,en quoi cela ne prouve t'il pas que les 2 peuples sont proche ??? Est ce une tare ??? (et a propos, si tu fesais un minimum de recherche, tu verras que la cuisine turque c'est enrichie par l'influencé des differentes cultures qui etaient sous la doniation ottomane mais, elle a permis aux peuples eccupés d'enrichire leur cuisine). Si tu desires, je te montrerais avec plaisire sur un autre post ce que les turcs on apporté a la cuisine greque. Je suis outé aussi de lire tes phrases qui insinuent que les turcs ne veulent pas la paix. sais tu que les imbecile turcs disent la meme chose pour les grecs (la aussi je ne vois pas le rapport avec ce qu'on disait Evropi et moi). Et tu sais Vivi, on ne parlait pas de l'union européene quand on parlait de metiisage entre les peuples. On palait juste des grecs et des turcs, de leurs point commun, et du peux de difference qu'il y avait entre ces 2 peuples. Ce qui me chocs le plus en fin de compte c'est que tu n'as rien compris dans le principe de proximité des peuples. Tu parles des litiges qu'il y a entre les deux (du moin tu resort a la figure des turcs ce que toi greque tu trouves a critiquer) sans te rendre compte que enfin de compte vous resemblé a votre "enemi". Comme exemple je te donnerais l'exemple des walons et flamands qui sont si proche et pourtant qui n'arrive pas a s'entendre. Je voulais aussi te dire que j'ai parlé par experience. J'ai deja été plusieure foi en grece, et c'est la constatation que j'ai eu. Et tout les amis grecs que jai eu et qui ont un jours mis les pied en Turquie me l'on confirmé.

0
0
No votes have been submitted yet.
mar 25/10/2005 - 19:38 Permalien
Profile picture for user
irene

En réponse à par Onerus

Onerus
C'est Irène et non ViVi

Je ne veux pas chercher une polémique inutile, je voulais dire que l'on a employé le terme de métissage et qu'il ne convient pas pour les turcs et les grecs car il ne s'agit pas de deux races différentes c'est tout, je voulais souligner aussi que lunion c'est l'exemple que je prenais d'un turc et d'une grecque ou un grec et une turque cela n'était pas aussi évident que cela même si on fait preuve de tolérance et d'esprit d'ouverture et que l'enrichissement n'est pas automatique. C'est tout.

Je suis prenante pour les infos sur la cuisine.

Je n'ai jamais dit que le peuple turc ne veut pas la paix, je me demandais seulement combien de pourcentage de turcs veulent améliorer les relations entre grecs et turcs.

Moi aussi j'ai eu l'occasion de cotoyer des turcs en Grèce mon pére était de l'île de Samos et Kusadasi est en face.

c'est vrai que les jeunes turcs sont sympa, j'aime les gens alors je fais souvent le premier pas pour discuter.
de véritables amis turcs je n'ai pas sauf qu'en France pour ma maison,j'ai utilisé une entreprise de travaux turque ayant pignon sur rue je précise et j'ai effectivement trouvé les gens adorables, le chef de chantier s"appelait Démir et était adorable de sympathie il a fait du travail excellent. Evidemment nous avons partagé le café turc car pas d'alcol et c'est vrai j'ai trouvé beaucoup de rigueur dans son travail.Nous avons ausi beaucoup discuté.

en ce qui concerne le débordement sur l'adhésion de la Turquie ,peut être est ce un autre sujet mais je maintiens ce que j'ai dit surtout par rapport à la nécessité du devoir de mémoire qui n'a pas été fait et je clos la discussion sur ce problème.

A+

0
0
No votes have been submitted yet.
mer 26/10/2005 - 01:17 Permalien
Profile picture for user
Christos

En réponse à par irene

ne parlez pas de cuisine grecque inspirée des turcs sinon je me fâche!

Comment un peuple méconnaissant l'huile d'olive jusqu'au 11ème siècle a pu apprendre à cuisiner à des peuples grecs arabes et arméniens qui baignent littéralement dedans depuis des millénaires.

C'est une pure question de logique. C'est comme si vous me disiez que l'architecture des églises grecques d'aujourd'hui est inspirée des mosquées ou que la musique grecque est inspirée de la musique ottomane. Alors qu'on sait avec pertinence que les Ottomans ont copié les byzantins et les perses dans tous les arts.
En musique le kanûn arabe puis turc vient du Psaltérion antique. Et les exemples peuvent être multipliés.
Avez-vous déjà entendu parlé de contre-don?
Renseignez-vous sur cette notion et après on en reparlera sérieusement.

0
0
No votes have been submitted yet.
jeu 27/10/2005 - 00:10 Permalien