Rhodes, c'est comment?

J'ai beaucoup aimé Rhodes quand j'y suis allée une semaine en octobre 2002.
Je vous mets quelques endroits qui m'ont plu:
- à voir absolument la vieille ville
Dans le centre:
- "efta piges" les 7 sources, un petit coin d'eau et de verdure
- Apollona
- Fountoukli
- Agios Isodoros
Sur la côte ouest:
- Filérimos et le cloitre byzantin
- Kamiros, site archéologique
- Kritinia, reste de forteresse
- Monolithos
Sur la côte est:
- Feraklos, un peu difficile d'accès
- Lindos, très touristique, mais impressionnat avec le site antique au dessus de la forteresse
- Juste derrière Lindos, la petite plage d'Aghios Pavlos
- Asklipio
- Cap Fourni

Rhodes en Juillet, vous allez voir du monde ; j'y ai passé une semaine fin octobre 2004 (voir récit sur http://perso.wanadoo.fr/fabrice.del) et je me suis dit qu'il valait mieux y aller hors saison car en octobre il y avait déja beaucoup de monde, en particulier ceux qui descendent des gros paquebots pour la journée dans la vieille ville.
Mais l'île est très belle et je souscris à la proposition vue plus haut de louer une voiture et de descendre vers le sud, il y a beaucoup de choses à voir. Il serait intéressant que vous nous donniez au retour vos impressions en particulier sur l'afflux de vacanciers en été.

A propos du routard…Il serait peut-être venu le temps de démystifier enfin cette sacro-sainte écriture. Démarré comme opuscule d’essai dans les années « flower power generation » pour dépanner plutôt, il est devenu la bible du touriste francophone et un véritable phénomène de mode.
Là où le bat blesse c’est qu il est dirigé par les mêmes têtes d’il y a 30 ans et ensuite, ceux qui sont arrivés dans la rédaction et dans l’équipe d’inspecteurs se sont imprégnés tous de la même philosophie. Ce qu’il fait qu’il est devenu entre temps assez sectaire et vieillot, même s’il a changé son look.
Pour ce qu’il est des bons tuyaux concernant les établissements pour se restaurer, se hydrater ou se reposer il y en a pas mal qui, franchement, n’en valent pas la peine, concernant les visites et le côté infos culture-histoire je trouve que c’est assez limité.
Là encore je dirais pas de problème, on peut compiler d’autres guides et exploiter le net, qui est devenu une véritable mine d’infos.
Par contre, ce qui me dérange le plus – pour le guide sur la Grèce par ex., mais c’est valable sur d’autres pays aussi - c’est que si on fait le compte des endroits, sites, villes, villages et autres contrées à visiter, selon les éditeurs il y aurait 95% qu’il faut « fuir » ou « éviter à tout prix » ou « bondé » ou « déconseillé » etc. etc. et seulement 5% qui en vaudrait soi-disant la peine ; et là encore, la plupart ce sont des sites isolés, ou difficile d’accès et ou mieux, il ne faut pas y aller parce que on va tout y gâcher et chambouler !
Bref, après avoir fait le bilan des choses recommandés par le routard à voir ailleurs, il n’y a que la France qui trouve encore grâce à ses yeux.
Je n’irai pas jusqu’à affirmer que c’est de la mauvaise pub déguisée en conseils, mais à voir encore les vieux clichés qui ont la vie dure parmi les francophones, du genre : « Ah non, moi j’y vais pas en Grèce, de toute façon il fait trop chaud, c’est sale, les plages sont bondées, les serveurs malpolis, les aditions salées et la populace locale désagréable », il faut croire que ça e de l’effet quand même.
Ca fait rien chers Français, Suisses ou Belges qui vous promenez encore fièrement avec ce guide sous le bras, les Allemands, les Britanniques, les Néerlandais et autres Scandinaves vous disent merci, car ils ne lisant pas le routard, eux, et ça se voit ; il ne faut pas s’étonner qu’on entend de moins en moins parler le français lorsqu’on visite la Grèce, alors qu’à l’époque, c’était plutôt la France qui a fait découvrir la Grèce aux autres, par ses écrivains, historiens, archéologues ou artistes.
J’ai toujours salué l’engagement du routard en faveur de l’environnement, mais il faut savoir ce qu’on veut. Alors de deux choses une : soit on déniche et on propose des sites vierges et peu connues par les masses, et on remplit ainsi son rôle de guide, on informe le lecteur et on donne aussi un coup de pouce au développement touristique à des endroits parfois défavorisées et au fort taux de chômage ; soit on se la joue WWF et Greenpeace, on ne fait pas confiance ni au civisme des touristes ni aux capacités des autorités locales de gérer les problèmes, on ne dévoile rien, on met sous cloche et on fait la police écologique pour instituer des sites et réserves naturelles protégées.
Je sais, c’est très manichéiste comme façon de voir les choses mais c’est connu, business et écologie en même temps ça ne marchera jamais !