Saint Mamas se fête le 2 septembre.
C'était un bambin d'Asie Mineure qui s'est planqué dans les bois pour échapper aux persécutions contre les chrétiens. Il devait avoir douze balais. Il vécut une quinzaine d'année, tel Tarzan, en aimable compagnie des bêtes sauvages. Puis il s'est fait prendre, torturer et tuer. À Chypre, on assure que sa dépouille se trouve à Morfou où on lui a élevé un sanctuaire.
Il est effectivement le patron des bergers. On le représente avec le stravoravdi, le bâton tordu et le 2 septembre on immole quelque mouton pour le célébrer et s'éclater un peu. Un rite qui a dû garder son caractère propitiatoire.
Megas rapporte même un rituel sacrificiel à Skyros qui ressemble bigrement au mouton de la îd. Sauf que la qibla c'est une église jusqu'au chevet de laquelle le sang du mouton doit couler.
Saint Mamas a postulé récemment pour devenir le saint patron des écolos.
Voici la version réelle et respectueuse de la vie de ce grand et saint martyr, d'après le synaxaire (vie des Saints orthodoxes) du Père Macaire, moine au monastère Simonos Pétra au Mont Athos.
Le 2 septembre, mémoire du saint martyr MAMAS.
Saint Mamas était originaire de Gangres en Paphlagonie (Asie Mineure). Ses parents, Théodote et Rufine étaient de fidèles chrétiens et des confesseurs de la foi. Ils furent capturés par les païens et emprisonnés, car ils refusaient de renier le Christ. C'est dans le cachot même que Manias vit le jour en 260. Or ses deux parents trouvèrent la mort en prison, et le petit orphelin fut adopté par une pieuse femme du nom d'Ammiane. Comme en balbutiant il appelait souvent sa mère adoptive, on le surnomma Mamas.
Parvenu à l'âge de quinze ans, Mamas fut à son tour capturé par les troupes impériales pour avoir refusé de sacrifier aux idoles, conformément aux saintes prescriptions que lui avait laissées Ammiane avant de mourir, et pour avoir entraîné ses compagnons à suivre son vaillant exemple. Il fut d'abord livré à Démocrite, le gouverneur de Césarée de Cappadoce. Puis il comparut devant l'empereur Aurélien lui-même. Le tyran essaya d'abord de convaincre le jeune et fragile garçon par des paroles doucereuses et flatteuses; mais il trouva l'âme de Mamas plus solide que le diamant et plus brûlante de zèle divin que la fournaise la plus ardente. Aurélien se prit alors de colère de voir ainsi un enfant lui tenir tête, à lui le souverain de la plus grande partie du monde. Il le livra à de cruelles tortures: fouets, coups, bastonnades. Pensant que la souffrance avait vaincu Mamas. il lui dit: - «Dis seulement que tu as sacrifié aux idoles et cela suffit pour que je te libère».
Mamas répondit: - «Ni du coeur, ni même des lèvres, je ne renierai le Christ mon Sauveur, ô Empereur: je te remercie au contraire de nie permettre par ces supplices d'aimer davantage et de m'unir au Christ mon. Roi, qui a souffert pour mon salut». On lui brûla ensuite tout le corps avec des torches allumées, on lui frappa les membres à coups de pierres, puis on le jeta à la mer après lui avoir attaché une lourde boule de plomb au cou. Mais il fut miraculeusement délivré par un ange de Dieu, qui le transporta sur une haute montagne surplombant la ville de Césarée. Il vécut là, en glorifiant Dieu par la prière ininterrompue, en compagnie de bêtes sauvages qui lui offraient leur lait en nourriture. Quelque temps plus tard, fortifié par un signe divin, il descendit de lui-même se livrer à Alexandre, le nouveau gouverneur de Cappadoce. Il fut soumis à de nouvelles tortures, qui n'eurent pour seul effet que de montrer avec plus d'éclat la présence de la grâce de Dieu dans son âme et dans son corps. On le jeta dans une fournaise ardente, où il resta, tel les trois enfants hébreux dans la fournaise de Babylone, à chanter la gloire de Dieu, protégé de la morsure des flammes Par une rosée divine. Finalement, les soldats lui percèrent les entrailles avec une fourche, et Mamas trouva la force de sortir de la ville avant de rendre son âme à Dieu. On entendit alors une voix venue d’en haut qui appelait le saint à venir se reposer de ses labeurs dans les demeures éternelles.
Certes, les éléments biographiques que je rapporte restent un peu fantaisistes ? encore que, d'un certain point de vue, l'on ne peut départir la littérature hagiographique d'une certaine fantaisie ? mais les faits anthropologiques, pour succints qu'ils soient, sont tout à fait exacts.
Le tout était rédigé dans un style modestement humoristique, sans avoir
voulu bien entendu froisser personne, et dont le but n'était que de démythologiser le personnage ? légitime liberté ? en situant le respect que l'on peut lui porter sur un autre terrain, moins institutionnel, plus existentiel, donc pour moi plus authentique.
Attention, le sacré est une épée à double tranchant. La véritable valeur des saints n'est pas nécessairement où on le croît.
Re: Saint Mamas
Je vais chercher dans le synaxaire, et dès que j'ai trouvé je mets sa vie en ligne
Re: Saint Mamas
Saint Mamas se fête le 2 septembre.
C'était un bambin d'Asie Mineure qui s'est planqué dans les bois pour échapper aux persécutions contre les chrétiens. Il devait avoir douze balais. Il vécut une quinzaine d'année, tel Tarzan, en aimable compagnie des bêtes sauvages. Puis il s'est fait prendre, torturer et tuer. À Chypre, on assure que sa dépouille se trouve à Morfou où on lui a élevé un sanctuaire.
Il est effectivement le patron des bergers. On le représente avec le stravoravdi, le bâton tordu et le 2 septembre on immole quelque mouton pour le célébrer et s'éclater un peu. Un rite qui a dû garder son caractère propitiatoire.
Megas rapporte même un rituel sacrificiel à Skyros qui ressemble bigrement au mouton de la îd. Sauf que la qibla c'est une église jusqu'au chevet de laquelle le sang du mouton doit couler.
Saint Mamas a postulé récemment pour devenir le saint patron des écolos.
a+
xnico
En réponse à Re: Saint Mamas par xnico
Re: Saint Mamas
Voici la version réelle et respectueuse de la vie de ce grand et saint martyr, d'après le synaxaire (vie des Saints orthodoxes) du Père Macaire, moine au monastère Simonos Pétra au Mont Athos.
Le 2 septembre, mémoire du saint martyr MAMAS.
Saint Mamas était originaire de Gangres en Paphlagonie (Asie Mineure). Ses parents, Théodote et Rufine étaient de fidèles chrétiens et des confesseurs de la foi. Ils furent capturés par les païens et emprisonnés, car ils refusaient de renier le Christ. C'est dans le cachot même que Manias vit le jour en 260. Or ses deux parents trouvèrent la mort en prison, et le petit orphelin fut adopté par une pieuse femme du nom d'Ammiane. Comme en balbutiant il appelait souvent sa mère adoptive, on le surnomma Mamas.
Parvenu à l'âge de quinze ans, Mamas fut à son tour capturé par les troupes impériales pour avoir refusé de sacrifier aux idoles, conformément aux saintes prescriptions que lui avait laissées Ammiane avant de mourir, et pour avoir entraîné ses compagnons à suivre son vaillant exemple. Il fut d'abord livré à Démocrite, le gouverneur de Césarée de Cappadoce. Puis il comparut devant l'empereur Aurélien lui-même. Le tyran essaya d'abord de convaincre le jeune et fragile garçon par des paroles doucereuses et flatteuses; mais il trouva l'âme de Mamas plus solide que le diamant et plus brûlante de zèle divin que la fournaise la plus ardente. Aurélien se prit alors de colère de voir ainsi un enfant lui tenir tête, à lui le souverain de la plus grande partie du monde. Il le livra à de cruelles tortures: fouets, coups, bastonnades. Pensant que la souffrance avait vaincu Mamas. il lui dit: - «Dis seulement que tu as sacrifié aux idoles et cela suffit pour que je te libère».
Mamas répondit: - «Ni du coeur, ni même des lèvres, je ne renierai le Christ mon Sauveur, ô Empereur: je te remercie au contraire de nie permettre par ces supplices d'aimer davantage et de m'unir au Christ mon. Roi, qui a souffert pour mon salut». On lui brûla ensuite tout le corps avec des torches allumées, on lui frappa les membres à coups de pierres, puis on le jeta à la mer après lui avoir attaché une lourde boule de plomb au cou. Mais il fut miraculeusement délivré par un ange de Dieu, qui le transporta sur une haute montagne surplombant la ville de Césarée. Il vécut là, en glorifiant Dieu par la prière ininterrompue, en compagnie de bêtes sauvages qui lui offraient leur lait en nourriture. Quelque temps plus tard, fortifié par un signe divin, il descendit de lui-même se livrer à Alexandre, le nouveau gouverneur de Cappadoce. Il fut soumis à de nouvelles tortures, qui n'eurent pour seul effet que de montrer avec plus d'éclat la présence de la grâce de Dieu dans son âme et dans son corps. On le jeta dans une fournaise ardente, où il resta, tel les trois enfants hébreux dans la fournaise de Babylone, à chanter la gloire de Dieu, protégé de la morsure des flammes Par une rosée divine. Finalement, les soldats lui percèrent les entrailles avec une fourche, et Mamas trouva la force de sortir de la ville avant de rendre son âme à Dieu. On entendit alors une voix venue d’en haut qui appelait le saint à venir se reposer de ses labeurs dans les demeures éternelles.
En réponse à Re: Saint Mamas par nicolas
Re: Saint Mamas
Certes, les éléments biographiques que je rapporte restent un peu fantaisistes ? encore que, d'un certain point de vue, l'on ne peut départir la littérature hagiographique d'une certaine fantaisie ? mais les faits anthropologiques, pour succints qu'ils soient, sont tout à fait exacts.
Le tout était rédigé dans un style modestement humoristique, sans avoir
voulu bien entendu froisser personne, et dont le but n'était que de démythologiser le personnage ? légitime liberté ? en situant le respect que l'on peut lui porter sur un autre terrain, moins institutionnel, plus existentiel, donc pour moi plus authentique.
Attention, le sacré est une épée à double tranchant. La véritable valeur des saints n'est pas nécessairement où on le croît.
À bientôt