Je vis en Grèce depuis plusieurs années, et je vois avec tristesse un recul significatif de la francophonie au profit de langlais, aussi jai crée un site Internet culturel et éducatif pluridisciplinaire dans le but daider les étudiants et les apprenants de la langue de Molière.
Si vous êtes intéressés, voici ladresse de mon site : http://users.hol.gr/~helen/index.htm
vous y trouverez des tas dinformation utiles.
Mais au-delà de cet effort personnel, on voit un déclin de nos langues européennes qui formaient jusquà présent la richesse culturelle de ce continent, même langlais que les jeunes apprennent au lycée est de mauvaise qualité, je suis sûre que Shakespeare lui-même se boucherait les oreilles sil entendait toutes les énormités prononcées sur sa langue. Aussi, je souhaiterais soulever le débat, un débat qui est à deux volets dune part qui traiterait du monopole de la langue anglaise et dautre part de lappauvrissement de nos langues nationales
Francophonie et Grèce
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Re: Francophonie et Grèce
Site très intéressant, dommage qu'on soit toujours envahis par des écrans publicitaires en cours de lecture.
Francophonie et Grèce
Bonjour Helen, comme vous le dîtes, les élèves ne choisissent pas le français.
Quand un pays est prépondérant par sa force ou par sa culture, les autres personnes ont tendance à apprendre sa langue. Or, la culture des pays européens a du mal à ne pas être étouffée par la culture américaine.
Les français sont aussi très intolérants envers les personnes qui parlent français mais avec un accent différent du leur. Les habitants de Marseille ont été presque systématiquement raillés par ceux de Grenoble ou ceux de Toulouse par ceux de la région parisienne. Un seul accent, voilà pour moi, la première étroitesse d'esprit.
Un animateur très connu de la télé publique fr. reprochait le plus sérieusement du monde à une chanteuse québécoise, son accent, que de plus, il a qualifié de ridicule en lui intimant d'en changer. HONTEUX. Là dessus, je rejoins tout à fait le deuxième interlocuteur.
Francophonie et Grèce
La langue française a une grammaire compliquée, des règles qui apparaissent comme totalitaires et pour finir, une orthographe qui, très souvent, n'a aucun fondement logique, un galimatias de dogmes qui ne repose que sur l'arbitraire de quelques académiciens.
Personne ne dit qu'il ne faut aucune norme mais le conservatisme de ce concile de fiers vieillards bat les records et il a été largement relayé par des littéraires connus et même par le grand public. Il y aurait fallu, me semble-t-il, simplifier tout cela. Toute idée de simplification a été accueillie comme un scandale. Bernard Pivot, par exemple, s'est érigé comme pilier de ce conservatisme.
On recueille ce qu'on a semé.
Une langue, c'est une communication qui évolue, ce n'est pas non plus le monopole d'une classe sociale. On ne devrait pas avoir peur d'accueillir des mots d'origine étrangère, ni des particularismes locaux, ni de l'argot, tout comme des belles expressions ou des images truculentes ou pittoresques. Un homme qui, à mon avis, a fait beaucoup d'efforts pour nous montrer toute la richesse de notre langue, c'est Pierre Perret, ce chanteur qui sait très bien la manier et qui par ailleurs, a fait un vrai travail d'érudition. La langue, c'est de l'art, de l'âme et du charnel, bien entendu.
En réponse à Francophonie et Grèce par Stella
Francophonie et Grèce
(Ce n'est pas ma faute si beaucoup de sujets m'intéressent)
Vous écrivez, Helen, que les langues nationales s'appauvrissent et même en anglais, les gens utilisent des énormités pour s'exprimer.
Sur le premier point: Voulez-vous dire que notre vocabulaire usuel est restreint, que les communications officielles ne s'éloignent elles-même pas beaucoup de ce répertoire convenu?
Avez-vous entendu des africains raconter des histoires en français ou s'exprimer sur un sujet qu'ils ont a coeur? Un vrai régal, on se sent un peu monotones à côté d'eux. Comme aseptisés ou robotisés. Il s'agit pourtant de la même langue.
Sur l'anglais: ce que les jeunes aiment dans cette langue, c'est sa concision. Je connais des gens relativement jeunes qui connaissent le français, l'espagnol, l'italien et l'anglais. Ils préfèrent l'anglais, "on va droit au but". A nous latins, cela fait un peu de peine d'entendre cela mais on est obligés d'accepter. Le plaisir de la conversation va de pair avec le plaisir de rencontrer les autres, de les connaître, de partager. Or, aujourd'hui, nous sommes saturés de ces valeurs. Cordialement, Stella
En réponse à Francophonie et Grèce par Stella
Re: Francophonie et Grèce
de l'âme certes, mais du charnel, ma fille, allons,
je connaissais l'esprit des lois, et maintenant l'esprit des mots,
mais ou diable l'esprit va-t-il se nicher !!
En réponse à Francophonie et Grèce par Stella
Re: Francophonie et Grèce
Je suis entièrement daccord sur le fait quune langue doit évoluer, cest avant tout quelque chose de vivant et non de statique, une langue a des racines et des ailes pour reprendre le titre dune émission de télé et lapport des mots étrangers joue un rôle important dans cette évolution tout comme lapport de mots nouveaux provenant de lévolution de notre société, exemple le mot plastique qui nexistait pas quelques siècles auparavant puisquil sagit dun nouveau matériau. Il est bon de rappeler à cet effet que le français provient du latin, le latin du grec ancien et le grec ancien du Phénicien, toute cette évolution est visible à travers les études étymologiques.
En ce qui concerne les difficultés grammaticales, je ne suis pas daccort quil faille trop simplifier, non pas par esprit de conservatisme, mais parce que les mots ont leur histoire, prenons lexemple du mot *orthographe* on pourrait lécrire ortografe pour simplifier, seulement dans ce cas on ne voit plus lorigine du mot, dont la provenance et de orthos(juste) et graphos(écriture) et il en va de même pour des tas dautres mots. Bien sur quune langue ne doit pas être le monopole dune classe sociale et que les dialectes doivent avoir leur place.
Le problème qui minquiète cependant est le rôle que joue le petit écran dans la déformation du langage notamment par le biais de la publicité, vous remarquerez que les mots ont perdu une partie de leur signification, si par exemple le mot révolution avait à lépoque un sens historique aujourdhui on lutilise pour qualifier un produit, nous assistons donc, non pas à un enrichissement du langage qui serait synonyme dévolution mais à un appauvrissement notable et jai bien peur que nos langues se convertissent en code phonétique et perdent ainsi leur âme.
En réponse à Re: Francophonie et Grèce par prêtre
Re: Francophonie et Grèce
et bien quoi, mon père,
charnel, oui, c'est bien dans la langue française, il me semble !
ou alors , charnel ou bordeaux charnel, nous n'avons pas les mêmes valeurs
En réponse à Re: Francophonie et Grèce par Helen
Re: Francophonie et Grèce
bien d'accord avec toi Helen mais je crois que Stella évoquait les cas où l'orthographe ne se justifie par aucune considération étymologique ou grammaticale.
Quant à l'appauvrissement de la langue par les médias, je voudrais évoquer également l'influence de la surinformation (radio, journaux,...) qui stéréotype notre discours (le mien en tout cas je m'en rends compte tous les jours) jusqu'à le faire ressembler à un bulletin de France Info. Rien de tel selon moi, qu'une bonne cure de littérature (pour ceux qui ont encore la chance d'avoir du temps pour lire) pour ressentir de nouveau cette jubilation du mot juste.
En réponse à Re: Francophonie et Grèce par Pierre
Francophonie et Grèce
En quelques mots, Pierre, tout est dit. La jubilation du mot juste. Oui, je parlais essentiellement des milliers de cas où l'orthographe ne se justifie par aucune racine et est compliquée par sadisme inconscient. Exemple: tous les mots de la même famille qui ont une orthographe différente, les régles des participes passés absolument kafkaïennes, toutes ces lettres qui ne se prononcent pas, ces accents qui changent dans les conjugaisons selon les personnes, ces doubles consommes, personne ne sait pourquoi, les accents aigus, graves et paraît-il, le plus joli d'entr'eux, le circonflexe, la forme contractée négative qui n'est pas encore autorisée à l'oral! la langue française n'en peut plus de nombrilisme. C'est mon opinion, je ne vais pas me mettre à essayer de l'imposer. Il y a des choses tellement plus graves. Le français se résume par cet adage: "POURQUOI FAIRE SIMPLE QUAND ON PEUT FAIRE COMPLIQUE?"
Tout le monde n'aime pas lire. Quelquefois, cela s'explique, on a réussi à les dégoûter de la lecture ou on les a très maladroitement initiés. C'est encore un autre sujet.
Nous avons un patrimoine musical très riche. Que dire des textes de Brel, Mouloudji, Brassens, Aznavour, Anne Sylvestre, Gainsbourg, Jean Ferrat mais aussi Renaud, Thiefaine, les écouter n'est-ce pas une possibilité de réconcilier des fâchés avec les mots? Plusieurs de ces compositeurs aujourd'hui ne sont plus mais il en est de même de beaucoup d'auteurs que l'on étudie.
Re: Francophonie et Grèce
BRAVO pour votre initiative et la création de votre site.
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