JUGE POUR L'HELLENISME

Pierre Paul.
1 le sujet concerne les relations Grèce-Turquie et ce n'est pas sur ce point que je veux répondre car avant d'aborder de nouveau, ce sujet, je voudrais m'informer sur le point de vue (officiel) de l'Etat français à ce sujet.
2 j'ose à peine te répondre, CAR excuse-moi de le dire, mais je connais les outrances partisanes des grecs et leur dur clivage droite-gauche. Ils vont même jusqu'à fanatiser les enfants, en leur faisant porter des drapeaux, en parlant avec rudesse et en insultant, en leur présence, les représentants politiques qu'ils n'aiment pas. Tout cela, tu connais. Je ne dis pas que c'est ce que tu fais.
Mais ces observations me portent à me méfier dudit "désastre Papandréou". Je sais combien les grecs montent sur leurs grands chevaux quand on ne dit pas que le travail politique du Pasok, c'est un bien ou un échec, selon leur conviction. Je me hasarderais du bout des doigts sur ce terrain hasardeux pour te dire que la Grèce n'est pas un pays coulé. Si le coût de la vie a fortement augmenté, c'est parce que les grecs ont parfaitement respecté leur engagement auprès du Conseil européen. Ils ont un déficit budgétaire moins important que la France et l'Allemagne. Ils sont les bons élèves de l'Europe.
Certes, cela n'enlève pas les difficultés au quotidien et la hausse des prix dans tous les domaines. Effectivement, cela amène à se poser la question: l'Europe est-elle une bonne chose pour les peuples concernés?
La Grèce, un pays coulé? Y aurait-il la famine à chaque coin de rue! J'ai connu les années Papandréhou en Grèce, ce n'était pas si désastreux que je sache. De la prospérité quasiment partout. De la liberté et un effort dans l'éducation.
En ce qui concerne les affaires étrangères, j'ai admiré la rigueur du gouvernement grec qui a su se positionner pendant la guerre yougoslave, en ménageant ses voisins, en contenant les oppositions et en ne contredisant pas les européens.
Les idéologies ne doivent pas être moteur en politique. Mais les orientations politiques, les décideurs les prennent forcément avec une certaine morale et une certaine philosophie. Dans un contexte donné, naturellement. On a l'impression actuellement qu'on est dans un néo-libéralisme, c'est à dire le tout marché, le tout budget et le rapport de force. Aucun idéal ne pourrait s'appliquer à un monde aussi complexe, d'accord.