Le premier ministre, Georges Papandréou, a fait part de son entière satisfaction au sujet des résultats de sa rencontre mardi à la Maison Blanche avec le président américain, Barack Obama auprès duquel il a trouvé, a-t-il estimé, non seulement de la compréhension en ce qui concerne les propositions visant à faire face en commun aux attaques des spéculateurs, mais encore a garanti l'annulation de l'obligation du visa sur les passeports des citoyens grecs désirant se rendre aux Etats Unis.
M. Papandréou a qualifié la décision des Etats Unis d'annuler l'obligation du visa de "vote de confiance" accordé à la Grèce et souligné que le gouvernement grec est décidé à répondre à ses engagements et à coopérer étroitement au niveau international pour faire face au terrorisme, précisant à ce sujet que "la Grèce comme toujours répond à ses engagements internationaux, coopère et travaille en coopération avec tous les organismes internationaux pour lutter contre le terrorisme international".
Le premier ministre a déclaré avoir informé le président Obama de "la situation économique de la Grèce et de notre volonté à y faire face en prenant des mesures difficiles", alors qu'il a évoqué les changements institutionnels promus par le gouvernement "non seulement en économie mais dans d'autres domaines comme celui de l'éducation, la santé et l'administration publique de sorte à ce que le pays entre dans une voie de développement viable et redevienne compétitif".
Il a encore informé le président américain de son initiative et de celle d'autres dirigeants européens, comme la chancelière allemande Angela Merkel, le président français, Nicolas Sarkozy et le président de l'eurogroupe, Jean-Claude Juncker pour faire face aux attaques des spéculateurs et rétablir l'image de la Grèce sur les marchés internationaux.
M. Papandréou a également demandé à l'Amérique de contribuer -dans le cadre d'une orientation commune avec les pays européens- lors du prochain G20, indiquant que M. Obama l'avait assuré qu'il considère cette initiative d'"utile et positive" et que "les USA s'orientent dans la même direction de sorte à mettre de l'ordre sur les marchés internationaux".
Il a une fois de plus affirmé que la Grèce n'a pas demandé d'aide économique auprès des Etats Unis et estimé que "chaque voix de soutien est positive", tout en faisant état d'"une reconnaissance des mesures difficiles prises en Grèce".
Enfin, M. Papandréou a indiqué avoir discuté avec M. Obama, outre de la situation économique, de l'initiative de la Grèce pour l'intégration des pays des Balkans occidentaux à l'UE d'ici 2014, soulignant que cette initiative est "stabilisatrice pour la paix dans la région élargie ainsi que pour le règlement des problèmes bilatéraux".
En ce qui concerne les relations avec la Turquie, M. Papandréou a informé le président Obama de la visite du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, à Athènes dans les prochains mois ainsi que de la volonté de la partie grecque de relancer le processus de normalisation des relations greco-turques et du règlement des différends, comme celui du plateau continental de l'Egée. Au chapitre de la question chypriote, M. Papandréou a réaffirmé son soutien aux efforts déployés par le président chypriote, Dimitris Christofias, pour un règlement équitable du problème chypriote tout en mettant l'accent sur la nécessité d'un message à l'adresse de la Turquie pour que ce pays fasse preuve de volonté réelle pour régler le problème dans le cadre de l'UE.
Plus tôt aujourd'hui, M. Papandréou s'était entretenu avec la présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, au Capitole, l'occasion pour Mme Pelosi d'évoquer les liens forts qui unissent les deux pays ainsi que le rôle important de la communauté grecque américaine, soulignant encore que les Etats Unis se tiendront aux côtés de la Grèce et du peuple grec en ces moments difficiles.
i-GR/ANA-MPA