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Coups de feu devant la chaîne de télévision Alter

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Par iNFO-GRECE,

La chaîne de télévision privée Alter a été à nouveau prise pour cible, samedi matin peu avant 11h30, par des inconnus qui ont tiré neuf coups de feu devant ses locaux dans le quartier de Peristeri, dans la grande banlieue d'Athènes ; bien que le simple fait divers ne soit pas exclu, la classe politique s'est empressée à condamner un attentat terroriste contre "la liberté de la presse".

La police recherche une voiture blanche, vraisemblablement de marque Mazda, d'où un des deux passagers a tiré quatre coups de feu avec un pistolet, lorsque le véhicule est arrivé à hauteur de l'entrée du bâtiment. Il n'y a eu ni blessé ni dégâts matériels, tous les coups de feu ayant été tirés en l'air.

Selon l'enquête en cours menée par la sûreté de l'Attique et les services antiterroristes, neuf douilles ont été recueillies à trois endroits, sur une distance de 500 m environ entre eux, plus précisément trois devant le numéro 54 de la rue Aghia Paraskevi, quatre devant le numéro 40 - siège de la chaîne Alter - et deux devant le numéro 34.

La police n'exclut aucune piste, même si le fait que les douilles aient été trouvées à une grande distance entre elles et que des témoins oculaires parlent d'une seconde voiture, un jeep aux vitres fumées, qui poursuivait la voiture blanche, porterait à penser qu'il peut s'agir d'un simple règlement de comptes entre les deux véhicules que des circonstances hasardeuses auraient fait qu'il se produise à proximité des locaux d'Alter.

Néanmoins la classe politique s'est empressée à condamner l'attaque qu'elle suppose être dirigée contre la chaîne de télévision, un incident analogue ayant eu lieu en février dernier.

Le porte-parole du gouvernement, Evanghelos Antonaros, a condamné la "violence aveugle et la terreur" auxquelles ont recours certains en espérant "porter atteinte à la liberté d'expression et de la presse et, par extension, à la qualité de notre Démocratie", insistant que la condamnation vient de la société toute entière.

Le porte-parole du PASOK, Georges Papaconstantinou, a souligné que cette action est "une provocation pour chaque citoyen, pour tous les Grecs démocrates, non seulement parce qu'elle vise la Démocratie et la liberté d'expression, mais parce qu'elle cultive un climat de peur, qui permet l'imposition de politiques autoritaires portant atteinte au grand nombre et aux plus faibles".

Enfin, le porte-parole du LAOS, Kyriakos Velopoulos, a condamné cette "action criminelle portée contre la sécurité, l'information et la Démocratie".

i-GR/ANA-MPA

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