Aller au contenu principal

Importation d'huiles frelatées en Grèce. Retrait de toutes les huiles de tournesol du marché

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Le ministre du Développement agricole et de l'Alimentation, Alexandre Kontos, a pris la décision d'interdire depuis le 19 mai toute importation d'huile de tournesol provenant d'Ukraine et de retirer du marché grec toutes les huiles de tournesol, après la confirmation de présence d'hydrocarbures dans l'huile alimentaire.

La décision intervient trois semaines après les premières indices de présence d'hydrocarbures dans l'huile du marché, retard qui aura coûté son poste au président de l'Office de Contrôle des Aliments, démissionnaire.

La décision ministérielle a entraîné notamment l'interdiction de décharger un cargo arrivé sur l'île d'Eubée et qui transportait de l'huile de tournesol pour le compte de la société "Soja Hellas SA" en provenance d'Ukraine.

La direction de l'Autorité pour la Sécurité alimentaire (EFET) a annoncé qu'elle demandait le retrait sur tout le marché grec de l'huile de tournesol importé sur le territoire national à partir du 1.1.2008, afin de contrôler si de l'huile de tournesol coupée à une "huile minérale" (hydrocarbures) est présente sur le territoire grec, l'Etat ayant déjà saisi une partie de cette huile frelatée provenant d'Ukraine.

Le ministre du Développement, Christos Folias, a annoncé cette mesure à sa sortie mardi du cabinet restreint, et ajouté que les autorités grecques ont spontanément contrôlé des échantillons d'huile de tournesol et malgré les assurances des services grecs et de l'Union européenne ont pris la décision de retirer du marché toutes les huiles de tournesol importées depuis le début de l'année.

Le président de EFET, Evanghelos Lazos, avait donné sa démission dans la matinée et a été remplacé provisoirement par son vice-président, Antonis Zabélas.

Le SG du ministère du Développement, Yannis Oikonomou, a rappelé que le problème de cette huile de tournesol frelatée ne se limite pas à la Grèce, mais est d'ampleur européenne, puisque 8 pays de l'UE font face aux mêmes difficultés.

Le responsable du PASOK pour les affaires économiques, Michalis Chryssochoidis, a qualifié quant à lui la démission du président de EFET "d'aveu cynique de l'incapacité retentissante du gouvernement à gèrer les grands scandales alimentaires des dernières années et à protéger la santé publique".

Le président du groupe parlementaire de Synaspismos, Alékos Alavanos, a réagi à cette affaire en accusant le gouvernement d'avoir de grandes responsabilités et demandé que des mesures soient prises pour que cela ne se reproduise plus, pour "ne plus avoir d'hydrocarbures dans notre assiette".

Le vice-président de l'Office unifié de Contrôle des aliments (EFET) et président par intérim, Antonis Zambélas, a rappelé que toutes les huiles importées ont été retirées des magasins et mentionné que le litige porte sur une cargaison de 3.000 tonnes qui a été importée par la société "Soja Hellas" le 17 mars et qui contenait 300 ppm d'hydrocrabures et précisé que 2.000 tonnes ont été localisées chez un grossiste en huile, l'EFET étant encore à la recherche de 885 tonnes.

M. Zambélas a précisé que la toxicité de cette huile frelatée reste malgré tout faible, puisque, au regard de sa teneur en hydrocarbures (300 ppm), il faudrait consommer 4 kg d'une telle huile pour dépasser le plafond au-delà duquel il existe un réel danger pour la santé.

i-GR/ANA-MPA

Soyez le premier à noter cet article