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Les assurés grecs devront mettre la main dans le portefeuille pour les tests de santé

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Par iNFO-GRECE,

La décision du ministre de l'Emploi, Savvas Tsitouridis, de demander la participation financière des employés lors des examens médicaux de prévoyance si elle n'a surpris l'opposition - qui a réagi vivement -, a laissé pantois le ministre de la Santé, Dimitris Avramopoulos qui, comme il l'a déclaré, "a appris la nouvelle par la presse". Malgré les assurances de M. Tsitouridis que cette participation sera fonction des revenus, les syndicats ont annoncé de leur côté une grève nationale de 24 heures le 13 décembre.

La Confédération générale des Travailleurs de Grèce (GSEE) a voté lundi - en assemblée plénière de sa direction - pour une grève générale de 24h mercredi 13 décembre, les syndicats appelant à midi le même jour à un meeting au Pedion Areos à Athènes contre le Budget de l'Etat qui doit être adopté peu avant Noël.

Le président de la GSEE, Giannis Panagopoulos, a expliqué que le gouvernement est critiqué pour sa mauvaise gestion du dialogue sur la sécurité sociale, sur le mini-projet de réforme qui crée de graves problèmes au lieu de les régler, les syndicalistes demandant le retrait pur et simple d'une disposition prévoyant une participation des assurés aux frais d'examens de prévoyance médicale.

Le président du PASOK (socialistes), Georges Papandreou, a jugé aussi "inadmissibles" les mesures promues par le gouvernement pour la santé concernant les petites retraites, notamment l'obligation des petits retraités de verser une participation pour de simples examens médicaux préventifs.

Dans des déclarations lors d'une visite lundi à une agence de l'IKA (principale caisse de sécurité sociale en Grèce) à Neos Kosmos (grande banlieue d'Athènes), M. Papandreou a tranché que les soins préventifs constituent un droit et sont une affaire de santé publique, assurant que le PASOK livrera bataille pour faire échec à ce texte de loi promettant que "lorsque nous accèderons au gouvernement, nous rétablirons le droit des petits salariés aux prestations et assurances de santé".

Le ministre de l'Emploi a tenté d'expliquer que son projet concerne ces "Grecs qui sont en situation économique aisée et qui jouissent en même temps de la gratuité des examens médicaux", précisant aussi que sa volonté est que la gratuité des soins soit examinée selon la situation fiscale de chacun.

Devant les réactions, tant à gauche qu'à droite, le porte-parole du gouvernement a voulu assurer que ces dispositions ne concerneront pas les test de prévoyance les plus courants comme le test pap (cancer des femmes), examens prénataux, etc. Toutefois, selon des publications de la presse athénienne en début de semaine, M. Tsitouridis serait en train de faire marche arrière et selon ses dernières déclaration les dispositions de son projet ne concerneraient plus que certains vaccins.

i-GR/ANA-MPA

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