Aller au contenu principal

Corruption : débats agités au Parlement. Le ministère du Développement visé.

Profile picture for user iNFO-GRECE
Par iNFO-GRECE,

Le président de la Commission de la Concurrence, Spyros Zissimopoulos, a été convoqué devant la commission des institutions du Parlement pour mercredi 27 septembre à propos du scandale lié a la société laitière MEVGAL. Dans l’attente, le Parlement réuni pour étudier le projet de loi sur le Centre national de l'Administration publique était pris d’assaut par des questions des parlementaires sur la corruption.

Le ministre de l'Intérieur, Prokopis Pavlopoulos, a assuré que « les contrôles s’accroissent tout comme les dénonciations, ce qui montre que les citoyens ont confiance dans les mécanismes de l’Etat », et que « [la ND] a déposé lorsque nous étions dans l'opposition une proposition de loi dans ce domaine. Je n'ai pas vu le PASOK faire de même, la différence est immense. »

De son côté, le député du PASOK et ancien ministre, Evanghelos Venizelos, a appelé le premier ministre, Costas Caramanlis, a ordonner un réexamen du patrimoine personnel et de la fonction sociale de tous les cadres gouvernementaux de la ND afin, a-t-il ajouté, que « vous ne soyez pas les otages de vos amis et de vos proches. »

19 députés du PASOK, dont l'ancien ministre, Théodoros Pangalos, demandent aussi que la commission parlementaire sur la Production et le Commerce soit convoquée pour discuter de cette affaire.

Se référant lui aussi à ce scandale et au « cartel des laitiers », le secrétaire d'Etat, Yannis Papathanassiou, a fait remarquer que « personne n'a jamais soutenu que le marché de libre concurrence est un marche permissif, mais seulement que la concurrence et les importations engendrent la baisse des prix » soulignant par ailleurs que certains supermarchés vendent actuellement du lait à 0,85 euros le litre, soit un prix beaucoup plus bas que celui des grandes marques, ce qui prouve « que l'entente sur les prix entre les supermarchés a été brisée par peur des amendes infligées par la commission de la concurrence. »

Le groupe Vivartia auquel appartient la compagnie laitière DELTA, a tenu quant a lui à préciser qu'il n'existait aucun cartel, soulignant aussi que dans un environnement de lutte quotidienne entre les entreprises et les préférences du consommateur, aucun accord n'est possible.

Le PASOK a demandé la démission de la direction du ministère du Développement comme conséquence des agissements de la Commission de la Concurrence dans l'affaire Mevgal, sur fond d'une critique sévère de l'absence de transparence dans les affaires gouvernementales.

Dans une conférence de presse jeudi du coordinateur du PASOK pour le Développement et la Production, Christos Protopapas, la Commission de la Concurrence a été sur la sellette, mais également le ministère du Développement accusé d'avoir transformé cet organisme « en annexe du bureau du ministre » et ayant permis à leurs dirigeants d'agir dans l'illégalité complète.

A titre d'exemple, M. Protopapas a rappelé que le DG de la Commission, M. Adamopoulos (l'un des 3 inculpés dans l'affaire de chantage de la société laitière) avait été recruté et exempté exceptionnellement de l'obligation du service militaire, citant aussi le fait que le ministère était intervenu pour changer le mode de fonctionnement des services de la Commission, lui donnant ainsi pleins pouvoirs en matière de sélection d'informations aux dépens des autres directions.

M. Protopapas a souligné les conséquences sur les marchés de la faiblesse de la Commission, relevant en particulier les marchés des carburants connus pour leurs superprofits, de l'alimentation et tout ce qui concerne les biens de consommation, concluant que le PASOK demande de revoir tous les dossiers gérés par M. Adamopoulos, d'entendre le ministre, Dimitris Sioufas, au Parlement, et que cessent enfin « les interventions du gouvernement » dans les affaires de la Commission.

i-GR/ANA-MPA

Soyez le premier à noter cet article