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La Grèce veut rattraper son retard dans l’Internet à haut débit.

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Par iNFO-GRECE,

Le congrès organisé par la Commission nationale des Postes et Télécommunications (EETT) et qui a débuté mardi à Vouliagmeni sur «La dynamique du haut débit en Méditerranée : carrefour pour une collaboration internationale en faveur du marché et du citoyen», a permis de rappeler que la Grèce est dernière parmi les pays de l’UE dans l’usage du haut débit et aussi aux intervenants locaux de faire veux de rattraper rapidement le retard. Il reste à savoir à quelle allure les décideurs conçoivent le rattrapage, puisque il n’y aura que 60% du territoire de couvert à l’horizon 2008. Une course à l’allure de tortue en comparaison au rythme des changements technologiques.


Si la plupart des intervenants ont souligné le retard de la Grèce dans ce domaine par rapport à ses partenaires européens, l'Office des Télécommunications de Grèce (OTE), l’opérateur historique de la téléphonie, a rappelé qu’il investit de gros moyens pour en développer les infrastructures dont un programme sur trois ans doté d'environ 1 milliard d'euros.

Le ministre des Transports et des Télécommunications, Michalis Liapis, a insisté dans son intervention sur la nécessité de renforcer la concurrence sur le marché des installations et des services d'accès au numérique, et a précisé que de grands travaux, dont le budget atteint 210 millions d'euros, sont en voie d'achèvement et permettra d'accélérer la couverture du territoire par Internet à haut débit, du 13% actuel à 60% en 2008.

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a insisté quant à lui dans un message lu lors du Congrès que le développement de la connexion Internet à haut débit constitue un objectif visionnaire pour le présent tout comme l'avenir de chaque société informée, tout en soulignant que cet accès doit être abordable pour les étudiants et pour les provinciaux en particulier.

Le commissaire européen chargé de la société de l'Information, Viviane Reding, a elle aussi envoyé un message dans lequel elle précisait notamment qu'en janvier 2006, 13% de la population européenne avait accès au numérique, la Grèce arrivant en dernière position avec 1,5% de la population.

Mme Reding a également tenu à souligner que si la Grèce veut devenir un carrefour du net pour l'Europe de l'Est, elle devra effectuer des changements et prendre des mesures pour développer cette nouvelle technologie Internet sur son territoire.

Le président et directeur-conseil de l'Office des Télécommunications de Grèce (OTE), Panagiotis Bourloumis, a reconnu que si le taux d'accès au numérique est particulièrement faible en Grèce, il est de 2,5% et non pas de 1,5%, et a ajouté que pour OTE le numérique ne constitue pas un terme abstrait mais conditionne l'avenir de l'entreprise d'où l'application du programme trisannuel précité. Comme quoi, l’intérêt propre de l’opérateur historique et le contrôle de l’ex-entreprise publique sur la concurrence prime sur l’intérêt national.

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