Le Premier ministre, Costas Caramanlis, qui a reçu jeudi le roi de Jordanie Abdullah II au second jour de sa visite de travail à Athènes, a salué en son hôte ses qualités de modération et ses prises de position constructives qui ont fait de la Jordanie l'un des acteurs principaux sur la scène politique au Proche-Orient et suscite le respect de la communauté internationale.
"Les positions (du roi de Jordanie) sur la question palestinienne et autres dossiers cruciaux de la région sont de poids et revêtent toujours une importance toute particulière pour réussir à instaurer une paix permanente dans la région", a notamment relevé M. Caramanlis, estimant par ailleurs voir apparaître des signes précurseurs de paix, une conjoncture actuellement à ne pas manquer, a-t-il recommandé. "Israéliens et Palestiniens", a poursuivi le Premier ministre, "se sont faits réciproquement des concessions, mais ils doivent tenir leurs engagements, comme il en découle de la feuille de route".
Se félicitant du retrait israélien de la Bande de Gaza, M. Caramanlis a souligné que cette décision pourrait contribuer substantiellement au processus de paix, s'il était considéré comme un premier pas dans les dispositifs prévus dans la feuille de route. De leur côté, les autorités palestiniennes devraient autant que possible s'engager sur la voie des reformes nécessaires et lutter contre le terrorisme, a-t-il ajoute, pour conclure sur la position grecque en faveur d'une solution de deux Etats, d'Israël et de la Palestine.
Le roi Abdallah a convenu que la feuille de route, qui a été approuvée par toute la communauté internationale, procure un mécanisme viable pour la recherche d'une solution de paix globale, juste et durable au Proche-Orient. Abdullah II a jugé que les élections en Irak constituaient un pas important et marquait le passage a un autre chapitre dans l'histoire du pays, déclarant à ce titre que "nous continuerons a soutenir les Irakiens afin qu'ils puissent eux aussi connaître la paix et la prospérité dans leur pays uni".
Les deux hommes ont également condamné tous les actes terroristes, sous quelque forme que ce soit.
Mise en place d'un comite garant de l'orthodoxie du patriarcat de Jérusalem
Le roi de Jordanie Abdallah II a informé le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Panagiotis Scandalakis, de la mise en place d'un comité constitué du ministre jordanien des Affaires étrangères, Hani al-Mulki, du secrétaire d'Etat grec et d'un délègue palestinien, afin de défendre les intérêts du patriarcat de Jérusalem.
Selon des sources diplomatiques, Abdallah II a expliqué cette initiative par son désir "de protéger comme la prunelle des yeux le caractère grec-orthodoxe du patriarcat de Jérusalem, afin qu'il ne connaisse pas de nouvelles aventures". Un scandale financier résultant de la vente des terrains du patriarcat à des hommes d'affaires israéliens avait secoué en 2005 le patriarcat de Jérusalem, le patriarche Eirinaios étant contraint de démissionner. Theophilos III lui a succédé depuis.
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