Le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis a annoncé les principaux axes de la politique économique pour 2005 à l'issue d'un entretien, vendredi 7, avec le Premier ministre, Costas Caramanlis, en présence des secrétaires d'Etat, Adam Regouzas, Petros Doukas et Christos Folias. En même temps, la Cour des Comptes pointait une nouvelle dégradation des finances publiques suite à des rentrées inférieures aux prévisions.
M. Alogoskoufis a déclaré que l'année 2005 sera cruciale sur le plan économique et que l'objectif gouvernemental est de dynamiser la croissance économique dans tout le pays, et particulièrement en province, ce développement ne devant pas se limiter cependant au secteur des travaux publics.
Les axes principaux de la politique économique pour 2005 seront plus précisément le contrôle des dépenses publiques, le fonctionnement adéquat des mécanismes de recouvrement des recettes budgétaires, une meilleure absorption des fonds du 3e CCA - passée de 22% à 32% au cours des 10 derniers mois - et la valorisation du patrimoine immobilier de l'Etat combinée à l'application et à l'élargissement des dénationalisations et de la libéralisation de secteurs de l'économie.
A ce point, le chef de l'état-major économique du gouvernement a souligné que la loi fiscale et la nouvelle loi de développement devront être appliquées à la lettre, afin que les rythmes de croissance prévus par le budget de l'Etat (3,9%) soient atteints.
M. Alogoskoufis a aussi mentionné que l'amélioration des services offerts aux citoyens se poursuit, ainsi que l'instauration de relations cordiales entre les contribuables et les recettes du fisc grâce à la simplification des procédures et le recours accru à l'informatique.
La Cour des Comptes a de son côté illustré l'importance cruciale de l'année 2005 en rendant publics vendredi certains éléments relatifs à la mise en oeuvre du budget selon lesquels les recettes de l'Etat sur les 11 mois de l'année 2004 ont augmenté de 5,2%, en dessous des prévisions de 8,5% inscrites au budget, tandis que les dépenses budgétaires se sont accrues de 11,3%, conformes aux prévisions.
Le déficit budgétaire s'est en conséquence creusé de 20,9% et a atteint sur 11 mois 10.492 millions d'euros, contre 8.677 millions pendant la même période l'année précédente.
Une des principales priorités du ministère de l'Economie et des Finances sera également de déposer un projet de loi de reforme de la fiscalité sur les bien immobiliers, avec notamment l'assujettissement des nouvelles constructions a la TVA et l'augmentation de la part non imposable des héritages et des dons.
Le rythme soutenu de la croissance est au centre des priorités gouvernementales pour 2005, et il a été décidé que le projet de loi sur les travaux auto-financés soit déposé au Parlement dans les meilleurs délais. En effet, la plupart de ces travaux devant être réalisés en province, le ministère estime qu'ils auront un impact important dans l'absorption des fonds communautaires, condition indispensable pour le maintien d'un rythme de croissance élevé.
i-GR/ANA