Les uns pour protester contre la guerre, les autres pour défendre leurs retraites, des raisons certes différentes, mais l'appel des syndicats des transports à la grève, jeudi 3 avril, devrait créer de fortes perturbations au cours de la journée dans les transports locaux comme internationaux, à Athènes comme à Paris.
A Paris, c'est une grève quasi-générale du secteur public pour la défense du système des retraies qui devrait paralyser les transports locaux, métro, bus et RER, mais également les vols d'Air France. La compagnie annonce qu'elle est obligée d'annuler 55% de ses vols courts et moyens courriers en raison d'une grève des aiguilleurs du ciel. Les trois fédérations CGT des aiguilleurs du ciel et le syndicat des contrôleurs se sont associées au mouvement du secteur public pour la sauvegarde de leur système spécifique des retraites, alors que le gouvernement cherche à harmoniser les systèmes des retraites des secteurs public et privé (informations sur les vols 0 820 820 820 ou sur le site Internet de la compagnie www.airfrance.fr
A Athènes, autres préoccupations, c'est pour protester contre la guerre en Irak que les syndicats appellent à la grève. Depuis le début des opérations des alliés, petites et grandes manifestations se succèdent dans la capitale grecque et dans les autres grandes villes du pays, l'antiaméricanisme -plus que ce qui peut arriver à Saddam- étant un thème assez populaire. L'ADEDY (Union des employés du secteur public) a appelé à une grève de 24 heures et de leur côté les Centres ouvriers (ergatika kentra) ont appelé à un arrêt de travail de 4 heures. A cela se sont joints les fédérations des enseignants, les chauffeurs de taxi et les contrôleurs du trafic aérien. Un rassemblement doit avoir lieu place Syntagma à Athènes à 11 heures avant une marche sur l'Ambassade des Etats-Unis. Olympic airways et Aegean (lignes intérieurs) ont annoncé qu'un seul vol serait assuré dans la journée par destination (informations dans les bureaux locaux de chaque compagnie).