Trois femmes du droit commun ont été trouvées mortes ce matin dans la prison de Korydallos, Athènes, où est détenu le groupe de 17N. Pour sa part, l'ensemble des membres présumés de l'organisation terroriste "17 Novembre", arrêtés depuis juin dernier, est renvoyé définitivement devant le tribunal suite à la décision du Conseil des Juges d'Athènes, à l'exception du quatrième des frères Xiros, Avgoustinos. Le syndicaliste de l'extrême gauche Giannis Serifis est quant à lui remis en liberté conditionnelle dans l'attente du procès.
Les juges répondent ainsi favorablement à la demande de libération de Giannis Serifis, mais maintiennent les accusations. Serifis avait refusé toute implication à l'organisation ; sa détention avait choqué les cercles intellectuels proches des milieux gauchistes athéniens et avait entraîné plusieurs manifestations en sa faveur.
Sa libération est assortie d'une interdiction à quitter le territoire, des restrictions de déplacement à l'intérieur du nome d'Attique, d'une astreinte à se présenter au commissariat de la police locale tous les 10 jours et d'une caution de 30.000 euros.
Tous les autres membres restent en détention préventive jusqu'au procès qui pourrait intervenir au mois de mars.
Trois femmes ont été trouvées mortes et deux autres dans un coma profond, à quatre heures ce matin à la prison de Korydallos où sont détenus les membres présumés de la 17N, probablement par overdose de narcotiques. La découverte a mis en émoi les autres prisonniers et une certaine tension règne dans l'établissement, où Angelliki Sotiropoulou, un des membres présumés de la 17N et épouse du n°2 présumé de l'organisation, continue pour le 20e jour une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.
Les deux affaires n'ont aucun rapport apparent pour le moment, mais ce malheureux accident n'est pas sans poser des questions sur le niveau de sécurité de la prison. Une enquête a été ordonnée par le Secrétaire Général du Ministère de la Justice qui s'est aussitôt rendu sur place.