L'issue du rapt des trois chasseurs enlevés samedi dernier près de Lamia, Grèce Centrale, fut malheureuse ; les corps des trois hommes ont été découverts au fond d'un ravin de 800 mètres. Les mobiles du triple assassinat restent encore obscurs, mais il semble que le ravisseur ait cherché à profiter de l'actualité autour de l'organisation terroriste "17 Novembre" pour camoufler un règlement de comptes personnels.
C'est un véritable thriller que s'est noué autour de la disparition de trois hommes, chasseurs amateurs, disparus de leur village Aghia Marina près de Lamia, samedi matin.
Dès le 13 août un inconnu se réclamant de l'organisation terroriste du '17 Novembre' avait averti la chaîne de télévision locale de l'imminence d'un enlèvement de quatre hommes de la région dont il allait jusqu'à donner les initiales. Le même homme rappelait le 15 août pour confirmer l'attention d'enlèvement précisant qu'il demandait la libération de Savvas Xiros et d'Alexandros Giotopoulos, deux membres présumés de la 17N aux mains de la police depuis juillet.
Samedi 17, Vassilis Adamou, Giorgos Triantafyllou et Giorgos Parnaras âgés respectivement de 25, de 32 et de 58 ans ont rendez-vous avec Ilias Liaskonis à qui ils doivent acheter un chien de chasse. Or les trois hommes tardent à venir au rendez-vous. Ilias Liaskonis s'inquiétera du retard auprès d'un ami des trois hommes, qui finira par donner l'alerte. Deux des initiales correspondent à celles données par l'inconnu dans l'appel téléphonique à la chaîne de télévision.
Lors de l'enquête, les policiers découvrent au domicile d'Ilias Liaskonis le téléphone portable de Vassilis Adamou caché dans une botte. Liaskonis finira par avoué l'assassinat des trois hommes. Avec l'aide de son assistant, un jeune d'origine albanaise, Liaskonis a obligé les trois hommes à monter dans sa voiture. Ils les ont ensuite conduit dans un endroit désert où ils les ont assassinés avant de jeter les corps dans un ravin d'une profondeur de 800m.
Les mobiles de l'assassinat ne semblent pas avoir de lien avec l'affaire de '17 Novembre'. Selon la police, les premiers éléments de l'enquête indiqueraient des motifs économiques.