Christodoulakis
Le Service National des Statistiques a publié la semaine dernière les derniers chiffres sur l'inflation en Grèce. L'indice du mois de juillet ressort ainsi inchangé par rapport à celui de juin à 3,3%, tandis que l'indice harmonisé recule lui d'un petit 0,1% à 3,8%.
Sur un an glissant l'inflation se situe ainsi à 3,4% contre 3,6% un an auparavant.
Les baisses de prix constatées dans les produits de consommation courante, nourriture, fruits et légumes et dans les services de communication ainsi que l'impact des soldes d'été sur l'habillement ont été effacées par les hausses de loyers et de l'électricité ainsi que par les services de santé.
"Le maintient de l'inflation à ce niveau pourrait avoir des conséquences négatives sur la compétitivité de l'économie grecque", a admis le ministre M. Nikos Christodoulakis qui par ailleurs ne voit aucune amélioration au cours du deuxième semestre. Le niveau annuel pourrait ainsi stagner en 2002 à 3,3% voire 3,4%.
Au Ministère de l'Economie et des Finances on se dit avoir dans le collimateur quelques hausses injustifiées comme les services hôteliers qui se sont envolés de 7,1% pesant pour 0,7% dans l'indice de l'inflation. C'est sur un niveau équivalent qu'ont augmenté les services de Santé, dont le ministre rejette la responsabilité aux cliniques privées qui abuseraient d'une position monopolistique (!).
En tout cas, le monopole ne pourrait être la cause des augmentations que les boulangers ont appliquées sur le prix du pain ( 7%) ou celle des limonadiers qui ont ajouté quelques 6,4% sur la bière. Les hausses dans les produits laitiers se situent entre 4% et 7% selon les catégories, celles des glaces et de l'eau atteignent respectivement 5,2% et 4,8%. Hausses certes saisonnières, mais le problème est que, passée la saison de la demande élevée liée à l'affluence touristique de l'été, les prix ne reviennent plus en arrière.