ocde cad2002
Adhérant depuis 1999 au Comité d'aide au développement (CAD) de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques), la Grèce passait mardi dernier 12 mars son premier examen d'évaluation de sa politique. M. Minas Stavrakakis, Secrétaire général pour les relations internationales au ministère de l'Economie nationale et M. Alex Rondos, Directeur général du Département de la coopération hellénique pour le développement international, représentant le ministère des Affaires étrangères, ont eu à défendre le bilan grec devant les examinateurs espagnols et finlandais.
Le CAD, qui a salué ce premier examen des politiques et programmes de la Grèce en matière de coopération pour le développement, a estimé que la Grèce avait pris un bon départ dans la voie de l'intensification de son effort d'aide, puisqu'elle a presque atteint la moyenne enregistrée pour les 22 pays Membres du CAD, à savoir 0.22 % du RNB en 2000.
La Grèce a notablement accru ses versements nets d'aide publique au développement (APD), lesquels ont totalisé 226 millions de $, soit 0.20 % de son revenu national brut (RNB), en 2000, contre 194 millions de $, ou 0.15 % de son RNB, en 1999. Malgré cet effort, la Grèce reste au bas du tableau avec 0.20% de son PIB, toutefois devant l'Italie (0,13% du PIB) et les Etats-Unis (0,10% du PIB, mais les Etats-Unis sont deuxième plus gros contributeur derrière le Japon avec 9,95 milliards de dollars ). Le Danemark est le pays à consacrer la plus grosse part de son PIB au développement (1,06%). A noter que seuls 4 pays dépassent les objectifs fixés par l'ONU (Danemark, Pays-Bas, Suède, Norvège, Luxembourg).
La Yougoslavie (Kosovo incus) recevant 44 millions de dollars a été le premier bénéficiaire de l'aide grecque au développement et à la coopération. Elle est suivie par l'Albanie (21 millions de dollars, la Bosnie-Herzegovine (4 millions $), les zones sous administration palestinienne (3 millions $), puis l'Arménie, la Bulgarie, la Roumanie, l'ARYM, le Liban et la Turquie.
L'OCDE apprécie la réalisation du programme gouvernemental conformément aux prévisions, notamment la création d'entités dotées de responsabilités spécifiques en matière d'aide au sein des ministères de l'Economie nationale et des Affaires étrangères. Un nombre impressionnant de ministères/organismes, d'universités, de consultants, d'entreprises et d'organisations non gouvernementales (ONG) grecs ont été appelés à servir d'intermédiaires ou à y collaborer pour la mise en oeuvre de la coopération pour le développement.
Toutefois, l'OCDE note que si l'objectif visé pour le rapport aide totale/RNB a été atteint un an plus tôt que prévu, c'est en raison de la participation substantielle apportée par l'Armée hellénique aux opérations d'aide d'urgence et de reconstruction engagées face aux crises dans les Balkans. Maintenant que l'urgence s'estompe, la Grèce devrait se préparer à réaffecter ces fonds à des activités de développement à plus long terme ciblées sur les causes de la pauvreté. Cela nécessitera une planification volontariste, afin de renforcer sans délai et dans de fortes proportions les activités de certains ministères/organismes, assortie de dispositions destinées à garantir le maintien de la qualité et de l'efficacité de l'aide à mesure de l'expansion du programme.
L'examen du CAD a mis en évidence la contribution majeure que la Grèce peut apporter pour susciter un développement durable et un recul de la pauvreté dans les régions, très hétérogènes et complexes au plan culturel, qui l'entourent. Des bonnes raisons qui incitent, le Président du Comité, M. Jean-Claude Faure, à demander à ce que la Grèce, "soit soutenue dans son effort", et qu'elle-même "doit s'appuyer sur les accomplissements dont elle peut déjà se prévaloir et se donner des ambitions plus élevées pour la prochaine phase d'expansion".
