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Atterrissage en douceur de la privatisation d'Olympic Airways

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre grec des Transports Hristos Varelis a déclaré ce week-end devant les présidents des régions qu'aucun délai ne sera donné au consortium australien IAS, candidat au rachat d'Olympic, qui disposait jusqu'à vendredi dernier pour soumettre les justificatifs de son offre.

Le consortium IAS composé d'entrepreneurs greco-australiens, conduits par l'industriel grec Vardinogiannis, était le dernier en lice après le retrait de l'autre candidat, la compagnie privé d'aviation Axon qui avait un temps failli emporter la mise avant que la crise du transport aérien ne s'accélère après les attentats de New York en septembre dernier et conduit Axon à l'arrêt de ses activités.

Vardinogiannis avait demandé un délai supplémentaire de 15 jours afin de pouvoir apporter les cautions bancaires des 105 millions d'euros proposés, mais aussi pour rechercher les nouveaux partenaires du consortium où il était resté tout seul, personne ne croyant plus à la réelle volonté du gouvernement de vendre l'aéro-transporteur national. IAS était déjà un retard lors du premier appel d'offres et n'a jamais eu les faveurs ni du gouvernement, ni de son conseil, le cabinet Credit Suisse First Boston.

Malgré la réputation internationale d'Olympic, due notamment à la personnalité de son fondateur Aristotelis Onassis mais aussi pour avoir été une des rares compagnies à ne pas connaître d'accident majeur dans son histoire, le gouvernement grec allant à la privatisation à reculons n'a pas réussi à attirer des investisseurs internationaux majeurs du transport aérien et a dû se contenter des solutions locales, mais la résistance syndicale a été très forte y compris pour les solutions locales.

Hristos Varelis devrait donner la réponse définitive mardi 19 février et pourrait annoncer en même temps les mesures du gouvernement pour la suite d'Olympic. Le ministre envisagerait de reporter la privatisation (c'est déjà le cinquième report) et de procéder dans l'intervalle à des drastiques coupes budgétaires, qui passent par la réduction des vols, des lignes desservies, et des pilotes.

Néanmoins, les marges de manœuvre du gouvernement sont très étroites et une faillite d'Olympic à la veille des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004 - année aussi d'élections législatives -aurait des répercussions dramatiques pour le parti socialiste au gouvernement. Olympiques perd énormément d'argent chaque jour, souffre d'une masse salariale incompressible et doit concéder des parts de marché à la concurrence sous la pression de la libéralisation de l'espace aérien européen.

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