Le groupe britannique Marks et Spencer a annoncé fin mars dernier une suppression de 4000 emplois consécutive à la fermeture de ses magasins en Europe, pour la plupart déficitaires. Une exception dans cette politique de retraite vers les bases arrières, la branche grecque de M&S, géré en contrat de franchisé par la chaîne locale de Marinopoulos qui non seulement n'envisage pas de fermer mais au contraire étudie des nouvelles ouvertures.
"Le succès de M&S en Grèce est du clairement à son développement par franchise en coopération avec Marinopoulos qui a une longue expérience du marché local", a déclaré le directeur des ventes à Athènes, Anita Sabarwal, à l'agence Reuters, insistant sur le besoin de connaissance de marchés locaux. "Il est très difficile de connaître les besoins des consommateurs dans chaque pays si on n'a pas d'expérience locale".
Marinopoulos a développé une série de magasins M&S en Grèce et dans les Balkans et n'a pas l'intention de les fermer dans la mesure où la branche grecque est la plus rentable générant 16 billions de drachmes de chiffre d'affaires en 2001, celui de 2001 devrait être en croissance de 11% selon Mme Sabarwal. Un succès dû à la ruée des femmes grecques vers la mode, beaucoup plus soucieuses de leur apparence que les femmes britanniques (on s'en doutait ! ndlr). M&S détiendrait 5% de ce marché, second derrière l'espagnol Zara.
Les premières implantations en Grèce de Marks & Spencer avec Marinopoulos commencent en 1990, cumulant aujourd'hui 14 magasins. Une ouverture près du nouvel aéroport d'Athènes-Spata est à l'étude ainsi que le renforcement de la présence dans les Balkans où Marinopoulos a déjà un magasin en Croatie et un autre en Roumanie. Marinopoulos a également acquis les franchises des supermarchés Carrefour (France) et de DIA (Espagne).