Près de 10.000 hectares de forêt et d'habitations sont partis en fumée le long d'une bande de trente kilomètres dans le nord-est de l'Attique. (Fedja Grulovic/Reuters)
Le gouvernement grec a débloqué des aides et des indemnisations pour les victimes du gigantesque incendie qui a frappé la région d'Athènes. Sans calmer pour autant le ressentiment des citoyens.
Rues fermées à la circulation, escadrons de policiers antiémeutes, voitures blindées… une semaine après qu'un gigantesque incendie a ravagé le nord-est de l'Attique, en Grèce, un dispositif musclé était prévu, mardi après-midi, pour tenir à bonne distance les manifestants massés dans la commune de Penteli. Pour la première fois depuis le drame, le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, se rendait sur les lieux, entouré d'élus locaux, de membres du gouvernement… et de la colère de ses concitoyens.
Loin des journalistes et des riverains, le dirigeant conservateur a annoncé un plan en dix points, prévoyant notamment l'indemnisation des sinistrés et le reboisement des surfaces brûlés. Il avait, auparavant, visité le gymnase et le monastère de cette banlieue résidentielle d'Athènes : du dimanche 11 août au mardi 13, Penteli a vécu 40 heures d'horreur, alors que des flammes gigantesques, alimentées par des vents de 80 km/heure, engloutissaient la forêt et les habitations.
Défensive
Le bilan de cet incendie, le plus important jamais enregistré en Attique après celui de 2009, est très lourd : près de…