Le sud de l'île grecque est en proie à de violents incendies. Alors que le reste des habitants se mobilise pour sauver la saison estivale, les touristes fuient. Pendant ce temps, 40 camions et 200 pompiers ne suffisent pas à freiner l'avancée du feu
Au port de Rhodes, des dizaines de camions pompiers défilent devant les paquebots et ferries qui, chaque jour, emmènent des touristes impatients dans l'archipel du Dodécanèse. Christopoulos, la trentaine, a des cernes sous les yeux. Il attend devant l'un des véhicules. Les yeux perdus dans la mer Egée, son casque de pompier dans les mains, il semble préoccupé. «C'était l'incendie le plus violent que j'aie jamais vu», soupire-t-il. «Je viens de Samos, nous sommes venus en renfort aux pompiers de Rhodes, cela fait six jours que je me bats contre les flammes. Nous rentrons aujourd'hui et d'autres arrivent pour nous remplacer… Notre calendrier prévoit des rondes pour encore une vingtaine de jours».
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