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A Athènes, chaleur et tourisme goutte que goutte

Publié dans Libération le
A Athènes, chaleur et tourisme goutte que goutte.

Vendredi 14 juillet. Sur l'île des Cyclades où on vient de passer une semaine idéale, entre soleil et embruns qui atténuent les bouffées de cagnard, on prépare la valise du retour. «Mais restez, dit le loueur du studio, vous êtes fous d'aller à Athènes, ils annoncent 43 °C pour demain, vous allez mourir !» Oui mais tout est calé, ferry, Airbnb puis avion.

A l'arrivée au port du Pirée, à 15 heures, première grosse baffe : l'impression d'entrer dans un four, et la cohue l'accentue encore. Ceux qui débarquent télescopent ceux qui s'apprêtent à embarquer et qui attendent sous le soleil au zénith, les esprits s'échauffent, ça gueule, ça joue des coudes pour choper un taxi. Chargés comme des mules, on en a réservé un qu'on ne trouve pas dans ce magma en fusion. On ruisselle comme une rivière d'antan, on bénit la capeline achetée sur l'île, l'éventail. Tourner de l'œil reste néanmoins une option. On se demande comment font les personnes âgées, les enfants, ce bébé que sa mère tente vaille que vaille de protéger des UV, qui l'attaquent malgré son bob. Une marque de boissons vitaminées distribue des petites bouteilles vers lesquelles les mains se tendent comme vers l'or.

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