Est-ce parce que le sujet l'amène à plonger loin dans ses souvenirs ? La voix de Nikos Aliagas se fait soudain sourde lorsqu'il parle de ses photographies. Loin de l'image de bateleur enjoué du show Star Academy ouThe Voice, l'homme révèle un visage grave quand il parle du travail qui lui importe le plus : la fabrication de ces images en noir et blanc où dominent les portraits d'hommes et de femmes rencontrés au fil de ses voyages.
Son ton se fait alors mélancolique, traduisant un aspect de sa personnalité qu'il assume pleinement. « Je n'ai pas appelé mon exposition "Le Spleen d'Ulysse" pour rien », évacue-t-il dans un sourire. « Oui, je suis hanté par la question du temps qui passe. Oui, je vois, comme tout le monde, les années filer avec inquiétude. La seule chose que j'ai trouvé à opposer à cet aspect inéluctable de l'existence, c'est de vivre pleinement chaque instant et de tenter de capter les plus marquants d'entre eux par un cliché », poursuit-il.
Capter l'instantanéPénélope et les prétendants (Costa Rica), 2021. © Nikos AliagasLors de la Journée de la rose, organisée au domaine de Chaalis, le 11 juin dernier, et où il avait été...