Près d'une semaine après la collision frontale de deux trains qui a fait 57 victimes à Larissa (350 km d'Athènes), dont une majorité de jeunes, la Grèce est toujours en état de choc. Les rassemblements à la mémoire des victimes se succèdent dans toutes les grandes villes du pays sous le slogan: «Appelle-moi en arrivant», phrase d'une mère attendant son enfant dont le corps a été calciné dans les wagons pulvérisés. La presse énumère les noms, et publie photos et vécu des victimes alors que les funérailles, prises en charge par l'État, ont commencé. Tous cherchent à comprendre comment s'est produite cette tragédie ferroviaire, l'une des pires qu'ait connues le pays.
La justice a ouvert une enquête en auditionnant le chef de gare de la station de Larissa, qui, selon plusieurs témoignages, n'en est pas à sa première faute d'aiguillage. «Il n'y a pas eu qu'une erreur humaine», a toutefois estimé dimanche Kyriakos Mitsotakis, le premier ministre, conservateur, sur les réseaux sociaux, trois…