A la sortie de la cour d'appel de l'île grecque de Lesbos, en Grèce, Mohammad Hanad Abdi, un réfugié somalien de 29 ans, porte encore des menottes… mais pas pour longtemps. D'ici un mois, l'exilé qui avait été condamné en 2021, en première instance, à cent quarante-deux ans de prison pour avoir conduit un canot surchargé de 33 migrants, dont deux sont morts pendant la traversée entre Izmir, en Turquie, et Lesbos, sera libéré.
Après près de six heures de procès, le juge a considérablement réduit la peine de l'accusé en raison d'une réévaluation des circonstances. Grâce à son « bon comportement » en détention, ses « plus de 400 jours de travaux généraux effectués », et du fait qu'il a déjà purgé deux ans et demi en prison, « il sera libéré d'ici un mois », explique l'un de ses avocats Alexandros Georgoulis. « Nous sommes très heureux qu'il soit...