« À l'occasion de la splendide exposition du Grand Palais Immersif, Le Figaro Hors-Série vous entraîne au long du Grand Canal à la découverte de son histoire, de ses palais, de ses artistes et artisans, hier et aujourd'hui. » Sur Le Figaro Store: Venise éternelle.
On ne devrait jamais faire confiance au soldat allemand. Capitaine général de la flotte vénitienne, Francesco Morosini a eu l'occasion de se le répéter, ce matin du 26 septembre 1687. À sept heures du soir, un lieutenant tudesque chargé de tenir une position en face de l'Acropole a eu le malheur d'actionner un mortier. Le reître n'ignorait pas que les Turcs y avaient remisé leur poudre. Qu'importe ! Quelques secondes plus tard, le Parthénon était la proie des flammes. Huit colonnes côté nord, six colonnes côté sud, la cella et la moitié de sa frise réduites en poussière. Toute l'eau de la mer n'effacera jamais cette tache sur l'histoire vénitienne. Avec le sac de Constantinople, le bombardement de l'Acropole et la destruction du Parthénon qui s'ensuivit participent de l'ambiguïté d'une légende partagée entre ombre et lumière. Un véritable viol.
Francesco Morosini est pourtant le grand...