Voilà bien une partie qui défie carrément les lois de l'analyse et dans lesquelles les sacro-saintes stats (pourcentage de premières balles ou nombre de coups gagnants) n'ont pas leur mot à dire. Pour décrocher sa place en demi-finales à Monte-Carlo, où il affrontera samedi Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas a passé deux heures et quarante-deux minutes dans un ascenseur émotionnel, qui l'a successivement vu se détacher 6-2, 5-2, être mené 4-0 dans la dernière manche, avant d'arracher la décision 6-2, 6-7 (3), 6-4, face à Diego Schwartzman, vendredi. Scénario complètement dingue d'une rencontre que pas un spectateur du Monte Carlo Country Club n'oubliera.
À dire vrai, le Grec n'aurait jamais dû en passer par là, tant il survola longtemps la rencontre. Très en jambes, jouant juste, il n'avait même pas besoin de son service, aux abonnés absents, pour imposer sa puissance...