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Paris se console de l'AUKUS avec Athènes

Publié dans Les Echos le
La frégate furtive « La Fayette » et ses 170 marins, sont régulièrement déployés en Méditerranée orientale (THOMAS COEX/AFP)


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La frégate furtive « La Fayette » et ses 170 marins, sont régulièrement déployés en Méditerranée orientale (THOMAS COEX/AFP)

La vente de frégates et le pacte de sécurité entre Paris et Athènes compense un peu le camouflet infligé par Londres, Canberra et Washington. La France affiche des liens d'autant plus étroits avec la Grèce que ses relations avec la Turquie sont assez dégradées.

La France a perdu l'Australie mais peut se consoler avec la Grèce. L'accord de défense entre les deux pays, annoncé mardi matin parallèlement à la vente de trois frégates, est d'autant bienvenu pour le complexe militaire français qu'il survient deux semaines après la déconvenue consécutive à la décision de Canberra de r ompre le contrat d'achat de douze sous-marins français et de nouer avec Londres et Washington une alliance antichinoise - sans Paris.

L'accord signé par les ministres de la Défense français et grec, qui prévoit une « assistance militaire mutuelle en cas d'attaque sur le territoire souverain » de l'un ou de l'autre, est quasiment sans équivalent dans la panoplie française.
Des liens étroits

Il confirme l'étroitesse des liens entre les deux nations, déjà illustrée par la manière dont Paris avait soutenu Athènes lors d'une énième crise avec la Turquie, à propos de forages gaziers en Méditerranée orientale, à l'été 2020. La France avait déployé la frégate « La Fayette » et trois avions Rafale aux côtés de navires…