C'est une campagne qui n'a pas fait plouf. Artère bleue du commerce entre les continents, la Méditerranée regorge encore de vestiges, de traces et autres dépouilles qu'ont engloutis ses flots, et dont elle ne livre qu'au compte-gouttes les mystères, s'inclinant de temps en temps face aux efforts patients de l'archéologie sous-marine. Tel fut le cas à l'automne, au large de Kassos, la plus méridionale des îles du Dodécanèse, où une équipe d'archéologues grecs ont découvert trois vaisseaux antiques ainsi que quelques vestiges de leur cargaison.
Le plus important de ces vaisseaux est une épave romaine du IIe-IIIe siècle dont la cargaison était chargée d'amphores à huile de type Dressel 20, fabriquées dans un atelier ibérique de la région du Guadalquivir, ainsi que d'amphores de type Africana I produites dans des ateliers de l'actuelle Tunisie. Les deux autres épaves sont des vaisseaux plus anciens. L'un, transportant des amphores hellénistiques «mer Égée », est daté du Ier siècle av. J.-C. ; l'autre, chargé d'amphores classiques en provenance de la cité grecque de Mendè, dans la péninsule du Chalcidique, date du Ve siècle av. J.-C..
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