Tous les soirs depuis le 4 mai, des manifestants s'installent à Athènes sous les fenêtres de la Voulí, le Parlement grec. «Citoyens debout», comme ils se nomment, ils exhibent leurs revendications sur des panneaux colorés : «Pas touche à Natura 2000», «Nous voulons de l'oxygène, pas des masques»… Parmi eux, Manolis, 26 ans, travailleur dans le secteur environnemental, s'insurge : «Nous sommes en pleine crise sanitaire et climatique. Et que fait le gouvernement ? Il fait passer une loi inepte !» Dite de «modernisation de la législation environnementale», elle a été adoptée par 158 députés sur 300 le 5 mai. Mais Manolis n'en démord pas : «Elle a été passée en catimini, en fin de confinement, pour que les citoyens ne puissent pas en avoir connaissance. Pourtant, elle permettra aux compagnies pétrolières d'exploiter le territoire en toute impunité.» Pour lui, le gouvernement n'a qu'un objectif : «Laisser les grandes compagnies d'énergie exploiter le territoire grec, au mépris de la nature
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