Aller au contenu principal

Nouveau centre de migrants à Lesbos : les manifestants font fuir la police antiémeute

Published in Libération on
Des manifestants opposés à la construction d'un nouveau camp de migrants près de la ville de Mantamados, sur l'île de Lesbos, affrontent la police anti-émeute mercredi.
Légende

Des manifestants opposés à la construction d'un nouveau camp de migrants près de la ville de Mantamados, sur l'île de Lesbos, affrontent la police anti-émeute mercredi.

«On a gagné cette bataille-là. Ils sont repartis !» soulignait jeudi un habitant de Lesbos joint au téléphone, en commentant quasiment en direct le départ anticipé vers Athènes de quelque 200 CRS, dépêchés sur l'île grecque trois jours auparavant. Ils avaient surgi lundi soir, telle une armada de petits soldats casqués sortis du ventre d'un paquebot sur le port de Mytilène, capitale de l'île. Leur mission ? Sécuriser la construction d'un nouveau centre fermé pour les migrants, auquel les habitants sont majoritairement hostiles. A l'issue de deux journées d'émeutes qui ont transformé Lesbos en véritable champ de bataille, les renforts policiers ont donc battu en retraite. Jamais, il est vrai, l'île n'avait connu des affrontements d'une telle ampleur.

«Ils ne s'attendaient pas à une telle hostilité», confirme notre interlocuteur, lui-même encore bouleversé par les violences inouïes qui ont embrasé Lesbos cette semaine. Les images qui circulent sur les réseaux sociaux sont impressionnantes : dans un nuage de gaz lacrymogènes ou bien au milieu de petits feux allumés ici ou là, des habitants en colère se heurtent, à coups de pierres et de batons, aux...

Explore