Si l'on s'en tient au premier niveau de lecture, la performance de Stefanos Tsitsipas est un coup de tonnerre. Sortir en quart de finale à Shanghai le numéro un mondial et tenant du titre, Novak Djokovic, qui volait comme un aigle et fondait sur toutes ses proies depuis son retour au jeu post US Open, à Tokyo la semaine dernière, ça a incontestablement la couleur et le goût de l'exploit. Le Serbe, vainqueur au Japon, n'avait pas cédé un seul set.
À Shanghai, il n'en avait encore pas offert un seul non plus et semblait irrésistible. Et d'ailleurs, jusqu'au début du deuxième set vendredi face au Grec, Djokovic était parti pour régner un jour de plus en toute quiétude. Tsitsipas avait totalement vrillé son début de match. Entrant à l'envers dans ce duel de prestige, nerveux et un chouïa complexé, le Grec était nettement en retrait et les choses paraissaient écrites.