Les députés grecs doivent se prononcer vendredi sur la reconnaissance officielle du nom de son voisin, qui s'appellera Macédoine du Nord. La ratification semble acquise même si elle a fracturé la classe politique.
La Grèce et la Macédoine, ou plutôt « l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine » (ARYM), selon son nom provisoire à l'ONU, s'apprêtent à solder un conflit vieux de près de trente ans. Le Parlement grec doit se prononcer ce vendredi, au terme de longues heures d'un débat tendu, sur le nouveau nom de ce petit pays balkanique voisin de la république hellénique, qui s'appellera désormais Macédoine du Nord.
L'accord a suscité la défiance d'une grande partie de la population et mobilisé l'opposition. Dimanche, des milliers de Grecs ont défilé dans les rues d'Athènes pour protester contre la reconnaissance du changement de nom de leur voisin. Jeudi des défenseurs de la « grécité » de la Macédoine ont protesté devant le Parlement, notamment à l'appel du parti communiste. Le Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, semble pourtant assuré de remporter le vote, grâce au soutien des 145 députés de son parti Syriza. Devraient s'y joindre trois élus centristes...