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En Grèce, plusieurs anciens ministres cités dans une affaire de corruption

Publié dans Le Monde le
Les bureaux de Novartis à Athènes, le 6 février.
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Les bureaux de Novartis à Athènes, le 6 février.

C'est un grand déballage politique qui commence en Grèce. « Une affaire d'une telle ampleur induit forcément des responsabilités politiques », a lancé, mercredi 7 février, Andréas Xanthos, le ministre grec de la santé. Le scandale de corruption présumée du laboratoire pharmaceutique suisse Novartis en Grèce concernerait dix hommes politiques de premier plan, parmi lesquels deux ex-premiers ministres, dont Antonis Samaras, et le commissaire européen Dimitris Avramopoulos, soupçonnés d'avoir reçu des pots-de-vin afin que l'entreprise écoule ses produits à des prix gonflés. Une commission parlementaire doit se réunir mardi pour examiner le rôle qu'auraient joué ces responsables politiques dans ce système de corruption.

L'enquête Novartis s'est ouverte en décembre 2016 sur les activités d'une société pharmaceutique entre 2006 et 2015, dans un pays tristement célèbre pour ses affaires de corruption, notamment dans le secteur médical. Mais la justice américaine et le FBI, qui enquêtent déjà sur l'entreprise Novartis, sur la sellette aux Etats-Unis et en Chine pour ses pratiques douteuses, recueillent des témoignages sur la filière grecque de Novartis. Les procureurs...

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