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La Grèce est-elle le cheval de Troie de la Chine dans l’Union européenne ?

Publié dans Le Monde le
Le premier ministre grec Alexis Tsipras avec le président chinois Xi Jinping, à Pékin, le 15 mai.
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Le premier ministre grec Alexis Tsipras avec le président chinois Xi Jinping, à Pékin, le 15 mai.

La Grèce est-elle en train de devenir le cheval de Troie diplomatique de la Chine dans l'Union européenne (UE) ? Le 19 juin, pour la première fois, l'UE n'a pas pu produire un communiqué dénonçant les violations répétées des droits de l'homme en Chine, à l'occasion du Conseil de l'ONU sur le sujet, qui se tient chaque année à Genève. Un veto grec a empêché le bloc des Vingt-Huit d'offrir un front commun. Un véritable séisme diplomatique qui agace et inquiète dans les chancelleries européennes mais aussi américaines.

Celles-ci redoutent que la multiplication des investissements chinois en Grèce ne réduise l'indépendance diplomatique d'Athènes. Entretien avec le chercheur en relations internationales George Tzogopoulos, conseiller au Centre international de formation européenne (CIFE) sur les relations entre la Chine et l'UE.

Le veto grec du 19 juin a beaucoup ému dans les chancelleries européennes. Que doit-on y voir ?

George Tzogopoulos.- Pour comprendre ce veto, il faut connaître le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Kotzias. Il est obsédé par l'idée de redonner une voix diplomatique à la Grèce. En 2015, il avait tenté de...

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