Périclès peut se retourner dans sa tombe. Athènes, berceau de la « démocratie », vole au secours du parti unique de Xi Jinping. Alors que le président chinois orchestre une répression sans merci chez lui, la Grèce d'Alexis Tsipras est montée au créneau pour bâillonner l'Europe au sujet des droits de l'homme. Avec succès. Pour la première fois, l'Union européenne n'a pas pu produire un communiqué dénonçant les violations répétées en Chine, à l'occasion du Conseil sur les droits de l'homme de l'ONU, qui se tient chaque année à Genève. Un veto grec a empêché le bloc des 28 d'offrir un front commun face à la deuxième économie mondiale. Un cavalier seul assumé par Athènes dénonçant des « critiques non constructives contre la Chine », devenue un investisseur-clé en Grèce.
« Des critiques souvent sélectives et non productives ne facilitent pas la promotion des droits de l'homme dans ces pays ni les relations avec l'UE », a déclaré un porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères. Un geste apprécié par la diplomatie chinoise, qui a salué pudiquement la position du « pays en question », appelant l'UE à ne pas « politiser les droits de l'homme ». "La Grèce est le...