Enervé par le piétinement du dossier de la crise grecque à Bruxelles, Alexis Tsipras s'en est pris samedi 11 février, devant son parti, à la zone euro et au Fonds monétaire international (FMI). Ouvrant une réunion du comité central de Syriza à Athènes, le premier ministre grec a accusé le FMI et le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaüble, de « jouer avec le feu ».
La veille, une réunion organisée à Bruxelles entre la partie grecque, la zone euro et le FMI devait ouvrir la voie à un accord pour le maintien de la Grèce surendettée sous perfusion, qui aurait été présenté lors de la prochaine réunion des ministres des finances de la zone euro le 20 février.
Alors que la crainte d'une nouvelle crise grecque a resurgi en Europe et sur les marchés, M. Tsipras a conditionné un retour à Athènes des représentants des créanciers à un changement de cap du FMI :
« Nous attendons le plus vite possible que le FMI révise ses prévisions (…) pour que les discussions puissent continuer au niveau technique (…). Le FMI poursuit une partie de poker en faisant traîner les choses car il ne veut pas rejeter la faute sur l'intransigeance du ministre...