Le désengagement du fonds, maintes fois agité par Christine Lagarde et ses lieutenants, porterait un coup de plus à la crédibilité de l'UE et des renflouements successifs d'Athènes. Crédits photo : ZACH GIBSON/AFP
Le FMI n'a pas claqué la porte mais se prépare à plier bagage. Le refus persistant des pays de l'euro - l'Allemagne en particulier - d'alléger comme prévu le service de la dette publique d'Athènes est tout près de bousculer la règle du jeu entre l'institution de Washington et les gouvernements créanciers du Vieux Continent. L'hypothèse d'un désistement du FMI, après trois sauvetages et six ans de tiraillements autour de la banqueroute grecque, pèsera lourdement cet après-midi sur le rendez-vous mensuel des dix-neuf ministres des finances de l'euro à Luxembourg. Officiellement, rien n'est dit. Mais les fuites s'accumulent et c'est un vrai coup de tonnerre.
«L'Allemagne est dans le déni lorsqu'elle persiste à refuser à la Grèce l'allégement du fardeau financier qui seul lui permettrait de sortir la tête de l'eau»
Un haut responsable monétaire
D'après des responsables cités par Reuters, le fonds va finalement s'abstenir de payer sa quote-part au troisième plan grec, après quinze mois d'hésitation. L'institution ...