Idomeni. Le nom de ce petit village grec, situé à la frontière avec la Macédoine, inconnu il y a quelques semaines, pourrait devenir aussi tristement célèbre que Calais. S'y entassent dans un camp précaire des milliers de migrants, venus principalement d'Irak ou de Syrie. La route des Balkans est désormais fermée à ces réfugiés, qui sont bloqués en Grèce.
Le HCR dénombrait mercredi à la mi-journée 35.945 personnes coincées sur le territoire grec, dont 8550 «à l'intérieur» du campement d'Idomeni. Mais selon plusieurs autorités locales et des ONG, il y aurait en tout près de 14.000 personnes à Idomeni, et donc, plus de 40.000 dans toute la Grèce. Des milliers de personnes continuent d'arriver chaque jour. Dans le camp d'Idomeni, il y aurait jusqu'à 40 % d'enfants, selon une estimation de MSF. Leur nombre n'a cessé d'augmenter ces dernières semaines, et est beaucoup plus élevé que lorsque des premiers flux de septembre, constate Rajae Msefer Berrada, représentante adjointe de l'UNICEF en ex-république yougoslave de Macédoine. «Il y a beaucoup d'enfants en très bas âge, et même des bébés qui sont nés sur place, en Macédoine et en Grèce», rapporte-t-elle. Les conditions d...