Il est 6 heures du matin au Pirée, principal port d'Athènes, la capitale grecque. La ville a beau être polluée, les couleurs de l'aube sont belles. Le reflet des bateaux tangue sur l'eau. Il fait anormalement chaud pour la saison, même en Grèce. Les réfugiés qui arrivent au port ne vont pas trop souffrir du froid la nuit. Mais la mer étant calme, ils vont continuer d'arriver par milliers de Turquie alors que les frontières internes de l'Europe se ferment les unes après les autres.
Le ferry Elefterios Venizelos vient justement d'accoster. Ils sortent presque en courant, tout sourire. Heureux d'être là. Certains font le signe de la victoire, d'autres ont déjà leurs tickets de bus vers la frontière nord à la main. Les adultes tiennent leurs bébés dans les bras, les enfants, la main de leur maman. Tous portent des sachets de plastique ou des sacs à dos pleins à craquer.
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