«Comment pourrait-on obtenir un passeport alors que notre pays est en guerre?» s'interroge Olija, anxieuse, à la frontière macédonienne. Depuis trois jours, les treize membres de cette famille syrienne sont bloqués au camp de réfugiés d'Idomeni, en Grèce, juste à la frontière avec la Macédoine. Car, parmi eux, seuls trois personnes possèdent une pièce d'identité, désormais indispensable pour circuler le long de la route des Balkans.
Comme eux, environ 3000 personnes, pour la plupart originaire de Syrie et d'Irak, attendent actuellement un hypothétique passage de la Grèce vers la Macédoine, alors que les conditions d'accès plus restrictives appliquées depuis le 19 février créent, jour après jour, un blocus de plus en plus strict à cette frontière. Depuis ...