Voilà bien longtemps que ces scènes ne s'étaient pas produites dans les rues d'Athènes, en dehors du turbulent quartier d'Exarchia. Des manifestants violemment dispersés par la police sur la place Syntagma, des cocktails Molotov contre le siège de la Banque de Grèce, des magasins pillés, le tout sous fond de grève générale de 24 heures qui paralyse les transports publics... Des scènes qui, rappellent celles des grandes manifestations contre l'austérité de 2010 à 2012, même si l'ampleur des défilés et de la grève n'avait ce jeudi 12 novembre rien de comparable avec ces événements.
L'appel à la grève
L'appel à la grève générale et à la manifestation avait été lancé par les deux grandes centrales syndicales, ADEDY pour le secteur public et le GSEE pour le secteur privé, pour protester contre les hausses d'impôts, notamment de la TVA, et la réforme des retraites. Le parlement hellénique a déjà approuvé plusieurs de ces projets qui ont été réclamés par les créanciers de la Grèce dans le cadre de l'application du troisième mémorandum signe le 19 août. Les cotisations santé des retraités ont ainsi été relevées de 4 à 6 %, tandis qu'elles frappent désormais les...