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Le rôle trouble de Churchill en Grèce

Published in L'Obs on
Portrait de Winston Churchill, en août 1944.
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Portrait de Winston Churchill, en août 1944. Il observe un assaut contre des positions ennemies près de Florence, en Italie. (AFP / IMPERIAL WAR MUSEUM)

Considéré à juste titre comme l'un des principaux acteurs de la victoire sur le nazisme, Winston Churchill ne perdit cependant jamais de vue les intérêts de la Couronne : antimarxiste viscéral, il fut à l'origine d'une sanglante répression contre les organisations communistes susceptibles de prendre le pouvoir en Grèce. On oublie en effet que l'épicentre de la guerre froide se situe au pays des Hellènes, sur les cendres d'une dictature fascisante dont, au passage, l'avènement en 1936 dut beaucoup à la dégradation de la note grecque sous l'impulsion de l'agence Moody's.

En juin 1944, après des centaines de milliers de morts, la résistance communiste l'avait déjà emporté sur la Wehrmacht : les troupes hitlériennes ne pouvaient plus sortir des villes sans risquer un accrochage. Or ces succès-là n'enchantaient pas Churchill.

Puissante et intrépide, la guérilla communiste, rassemblée dans le Front de libération nationale grec (EAM) et investie dans la lutte armée avec l'Armée populaire de libération nationale grecque (ELAS), avait alors réussi à construire un véritable Etat au c?ur de vastes régions libérées. Du golfe de Corinthe à la frontière...

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