A force de vouloir ménager Berlin et de tout faire pour minimiser l'impact de la crise grecque sur la troisième économie de la zone euro, le chef de file autoproclamé des réformateurs européens s'est autoexclu de la table des négociations entre Athènes et ses créanciers.
«?Vous voulez la Grèce?? Prenez-la?! Je préfère faire les réformes.?» Dans le tourbillon médiatique qui s'est abattu sur l'Europe depuis le référendum grec du 5 juillet, la petite phrase de Matteo Renzi résonne encore comme une fausse note. A force de vouloir ménager Berlin et de tout faire pour minimiser l'impact de la crise grecque sur la troisième économie de la zone euro, le chef de file autoproclamé des réformateurs européens s'est autoexclu de la table des négociations. Au point de donner l'impression de «?jouer en défense?» en changeant de pied à plusieurs reprises. Pourtant, de toute évidence, il serait vain de sous-estimer l'impact géopolitique majeur de la crise grecque et ses répercussions potentielles sur la reprise italienne.
Où est passé le chantre de la «?génération Télémaque?» de juillet 2014?? Et son légendaire «?décisionnisme?»?? L'économiste Jean-Paul Fitoussi ne...