Les ministres estiment que la définition d'un troisième plan d'aide à la Grèce sera très compliquée, tant la confiance s'est érodée. Difficile de dire oui à quelques 70 milliards d'euros à un gouvernement dont ils ne comprennent pas la stratégie.
A leur arrivée samedi après-midi à Bruxelles pour un nouvel Eurogroupe (le 9ème en trois semaines), les ministres des Finances ont fait des déclarations empruntes de scepticisme. Leur problème numéro un s'appelle toujours le manque de confiance. Tous ont évoqué leurs doutes profonds sur la volonté réelle du gouvernement grec de mettre en ?uvre les réformes promises. Des réformes auxquelles les Grecs ont dit non à 61% par référendum, alors que samedi au petit matin, le Parlement grec a fini par leur dire oui à 251 voix sur 300. A son arrivée, le nouveau ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos n'a rien dit.
Les autres ministres ont tous promis une discussion difficile et longue. D'autant plus longue qu'il faut maintenant bâtir un nouveau programme d'aide coûteux, de l'ordre de 80 milliards d'euros d'août 2015 à août 2018, quand chacun espérait encore il y a six mois que la Grèce pourrait voler de ses propres ailes...