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En Grèce, une génération humiliée crie son refus de l'austérité

Published in Le Monde on
Elisabeth Xidaki, 27 ans, alterne chômage et petits boulots comme de nombreux jeunes Grecs.
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Elisabeth Xidaki, 27 ans, alterne chômage et petits boulots comme de nombreux jeunes Grecs. Au fil de la crise, elle a dû s'habituer aux inscriptions répétées au centre OAED (organisme du chômage grec).

A la tombée de la nuit, dimanche 5 juillet 2015, ils ont déferlé en masse sur la place Syntagma. Face au Parlement grec, ils ont célébré leur première victoire sur la rigueur. Les jeunes Grecs ont très majoritairement voté non à l'austérité, lors du référendum sur les propositions des créanciers. Selon un sondage pour la chaîne grecque Antenna, 67 % des bulletins de refus appartenaient des électeurs âgés de 18 à 34 ans.

Pour en arriver à ce « non » massif de la jeunesse du pays, il aura fallu six ans de récession. Une période sombre pendant laquelle les jeunes actifs ont vécu au rythme des manifestations, des mesures drastiques et des désillusions politiques. Aujourd'hui, ils galèrent dans une économie paralysée. Portrait de cette génération forgée par la crise.

  • Elisabeth Xidaki : « On est une génération perdue »
  • Pavlos Pantavopoulos : « La Grèce, ce n'était pas cette tristesse ! »
  • Katerina Skia : « C'est rabaissant de ne pas avancer »

 

Elisabeth Xidaki, 27 ans : « On est une génération perdue »

Ces dernières années, un mot revient plus que les autres dans le vocabulaire d'Elisabeth Xidaki. La « peur ». Cette Grecque...

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